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du 25 au 27 février 2009 (semaine 09)
 

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2009-02-27 - France
L'ANNIVERSAIRE DES PAPES EN AVIGNON


Dès mars et tout au long de l'année 2009, plusieurs manifestations commémoreront le septième centenaire du séjour temporaire de la Papauté en Avignon. Le cardinal Poupard représentera Benoît XVI les 7 et 8 mars prochains.

Le 21 février 2009 a été publiée la lettre latine du 26 janvier par laquelle le pape Benoît XVI nomme le cardinal Paul Poupard légat du Pape.

Il sera accueilli samedi 7 mars par Marie José Roig, maire et député d'Avignon, avec tous les représentants des Corps constitués. Le lendemain, dimanche 8 mars, il présidera la messe solennelle à la Métropole Notre-Dame des Doms puis les vêpres pontificales.

L'installation du pape français Clément V et de la curie romaine en Avignon durant 70 ans a été une étape non négligeable de l'Histoire de l'Église. Avignon n'était pas en France, mais une dépendance exterritoriale de l'État Pontifical.

Dante, Pétrarque, mais aussi sainte Brigitte de Suède et sainte Catherine de Sienne, condamnèrent cet "exil" avec virulence et réclamèrent le retour à Rome de la papauté au nom de l'intérêt supérieur de la chrétienté.

Mais durant ces 70 années, les Papes d'Avignon furent des administrateurs précurseurs d'un « État moderne », des hommes sensibles à la musique, à l'art et à toute forme de culture, des défenseurs sourcilleux de la foi et les organisateurs des missions en Asie. (pour quelques notes sur les Papes en Avignon)

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contribua au développement de la ville qui devint la seconde de France. Elle marqua aussi le développement d'une administration moderne et centralisée. Avignon fut ainsi le siège de la papauté pendant 70 ans. La présence du représentant du pape actuel exprime la reconnaissance de l'Eglise pour l'accueil reçu 700 ans auparavant.

L'histoire du Palais des Papes

Tout pousse Clément V, le Gascon sujet du Capétien et fidèle du Plantagenêt, à retarder son voyage vers Rome. Porté à la temporisation, effrayé par les troubles qui ne cessent d’agiter Rome, soucieux d’en finir d’abord avec tant d’affaires qui concernent la France et de les mettre à l’ordre du jour d’un concile, il s’installe en 1309 à Avignon, hors du royaume de France mais aux portes de celui-ci. Ses successeurs trouveront commode d’y demeurer. Ils en feront la capitale d’une énorme machine politique, administrative et financière largement dominée par les Français mais non aux ordres du roi de France. La cour pontificale sera le foyer d’un rayonnement intellectuel et artistique sans précédent. Mais le pape d’Avignon, c’est d’abord le pape. Et " là où est le pape, là est Rome ". Les choses changent en 1378, quand une double élection donne à l’Eglise deux papes. Il en est un à Rome, un à Avignon. Ce Grand Schisme d’Occident sera pendant trente ans l’une des plus terribles épreuves de l’Eglise. L’Occident chrétien en sortira changé.
De 1309 à 1376 ils ont résidé en Avignon, dans un palais édifié par eux. Dante, Pétrarque, mais aussi Brigitte de Suède et Catherine de Sienne, les condamnèrent avec virulence et réclamèrent le retour à Rome de la papauté au nom de l'intérêt supérieur de la chrétienté. Qui étaient réellement ces papes ? Furent-ils, comme on le leur reprocha, des hommes politiques accordant la priorité aux affaires de France, menant une lutte anachronique contre l'Italie au nom de la supériorité contestée de leur pouvoir spirituel ? Des financiers levant de lourds impôts sur les clercs et soulevant l'opposition de l'Angleterre ? Des juristes peu capables de percevoir une nouvelle sensibilité religieuse ? Ou bien ont-ils été de remarquables administrateurs précurseurs d'un « État moderne », des hommes sensibles à la musique, à l'art et à toute forme de culture, des défenseurs sourcilleux de la foi et les organisateurs des missions en Asie ? Urbain V et Grégoire XI comprirent la

SEPT PAPES ET DEUX PAPES SCHISMATIQUES

Clément V : (1305 - 1314)
La violente querelle qui opposa, au début du siècle, le roi de France Philippe IV le Bel au Pape Boniface VIII entraîna en 1305 l'élection au trône de Saint Pierre d'un prélat français, Bertrand de Got, archevêque de Bordeaux, qui prit le nom de Clément V. Différentes raisons, dont l'affaire des Templiers, l'amenèrent à s'installer en 1309 en Avignon, ville vassale du Saint-Siège et voisine du Comtat Venaissin, propriété effective de l'Eglise depuis 1274. Il n'y séjourna que par intermittence et logea dans le couvent des Dominicains.

Jean XXII : (1316 - 1334)
La nette prépondérance des cardinaux français, rapidement établie au sein du Sacré-Collège, assura ensuite l'élection d'un ancien évêque d'Avignon, Jacques Duèse, qui régna de 1316 à 1334 sous le nom de Jean XXII. L'agitation violente de l'Italie, la turbulence des grandes familles et du peuple romains engagèrent le nouveau Pape à s'installer provisoirement en Avignon. Il fit adapter alors le palais épiscopal, situé au voisinage de la cathédrale, aux nécessités de la cour pontificale et s'attacha à l'agrandir, à le fortifier et l'embellir.

Benoît XII : (1334 - 1342)
Ce palais, toutefois, parut insuffisant aux yeux de Benoît XII (Jacques Fournier) qui en fit l'acquisition, le démolit et fit construire sur son emplacement, par son maître d'oeuvre Pierre Poisson, une puissante forteresse, vaste et austère, reflétant ses goûts sobres d'ancien moine cistercien.


Clément VI : (1342 - 1352)
Son successeur Clément VI (Pierre Roger de Beaufort), aristocrate fastueux, jugeant ce premier palais indigne de la majesté pontificale, en fit bâtir par son architecte Jean de Louvres un second juxtaposé, "le Palais Neuf", de style plus fleuri, et livra l'ensemble des bâtiments aux équipes de peintres que dirigeait Matteo Giovanetti de Viterbe. En 1348, il acheta la ville d'Avignon à la reine Jeanne de Naples, comtesse de Provence.


Innocent VI : (1352 - 1362)
Innocent VI (Etienne Aubert), préoccupé de pacifier les territoires italiens du Saint-Siège, compléta l'oeuvre monumentale de son prédécesseur.

Urbain V : (1362 - 1370)
Urbain V (Guillaume Grimoard) s'attacha à étendre les jardins en faisant aménager un verger en contrebas.
Il y fit procéder à des travaux d'embellissement, en ajoutant une galerie de repos, la Roma, aujourd'hui disparue.

Grégoire XI : (1370 - 1378)
Grégoire XI (Pierre Roger de Beaufort), enfin, n'eut d'autre souci que de rétablir le siège de la Papauté à Rome, ce qu'il réalisa en 1376.
A sa mort en 1378, la population romaine organisa de violentes manifestations contraignant les cardinaux à élire un pape italien, Urbain VI. Quelques mois plus tard, les cardinaux français déclarèrent cette élection nulle et portèrent leur choix sur Robert de Genève qui prit le nom de Clément VII.. Ainsi éclata le Grand Schisme d’Occident. Désormais, la Chrétienté était divisée en deux obédiences



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