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2009-11-08 - France
VIVEZ UNE ÉGLISE MULTIPLE ET D'AVENIR

L'Assemblée plénière des évêques de France avait à son ordre du jour des questions fondamentales issues de l'évolution actuelle de la vie sociale. Les évêques souhaitaient qu'elles soient abordées dans l'harmonie d'un large regard.

Les réflexions et les travaux de cette assemblée ainsi que les interventions des invités venant d'horizons divers ont permis aux évêques de situer les communautés chrétiennes et les enjeux de l'Église et de l'Évangile en un regard d'avenir.

Jacques Barrot vice-président de la Communauté européenne leur a présenté la politique migratoire en Europe

Le regard de Mgr Bürcher, évêque de Reykjavik en Islande, comme celui de Mgr Gaschy, évêque de Saint-Pierre et Miquelon témoignaient de l'universalité de l'Église : "Un océan nous sépare, mais la fraternité nous rapproche" a dit ce dernier.

Le rapport élaboré par le Comité Études et Projets et présenté Mgr Claude Dagens ouvrait la question de l´identité catholique dans une "société sécularisée et incertaine". "La vie demeure un don", sur ce thème Mgr d'Ornellas a fait le point sur les travaux concernant la bioéthique.

Mgr François Kalist, nouvel évêque de Limoges, vivait cette première assemblée. Il en a dit ses impressions et ce qu'il y a ressenti en divers domaines : " Dans un contexte de crise, l'Eglise doit rester vigilante au nom des valeurs de l'Evangile.... On ne peut pas déserter cette question de la présence au patrimoine, de la conservation des églises, et réfléchir sur la manière dont les communautés chrétiennes habitent ces églises qui sont le lieu où elles se rassemblent. Pour moi, c'est important dans un diocèse où il y a tant et tant de communes isolées et, par endroits, si peu de population."

Et d'ajouter : " Il y a aussi tout un ensemble de questions sur la place des chrétiens dans la société, dans le contexte de la crise économique, de l'immigration. Comment promouvoir le respect des personnes alors qu'il peut y avoir des discours optimistes un peu excessifs du type « tout va repartir comme avant » ou encore identitaires, fermés. Je crois que l'Eglise doit rester vigilante au nom des valeurs de l'Evangile dans ces deux domaines-là et dans tant d'autres sans doute encore."

Évoquant sa conception de sa charge épiscopale, il a dit aux journalistes : " La mission de l'évêque, c'est de rassembler le peuple de Dieu, d'être son pasteur. Je suis très attaché à ce que, dans un diocèse, toutes les différentes composantes de l'Eglise, les différents acteurs vivent en communion. Une communion se vit dans la différence autour du Christ, mort et ressuscité. Cette devise trouve ici une illustration dans la collégialité épiscopale. C'est-à-dire que les évêques sont tous ensemble les successeurs des apôtres."

" Evidemment chaque évêque est chargé d'une Eglise particulière, d'un diocèse, mais le Christ appelle les Douze et les envoie. Les Douze en choisissent d'autres pour compléter leur collège et continuer leur mission. Même si chaque évêque garde une responsabilité particulière par rapport à une Eglise, il est en collège avec tous les autres, en communion avec le Pape, avec tous les évêques du monde, responsable du rassemblement de toutes les Eglises en somme."

" C'est très sensible à Lourdes parce que les réflexions communes nous amènent à sortir de nos petites problématiques locales et à élargir notre point de vue. D'ailleurs celles-ci se retrouvent souvent d'un diocèse à l'autre, incarnées de manières différentes. Porter tous ensemble cette charge et ce souci est particulièrement important."

Un évêque ne reste que quelques années et un autre lui succède souvent avec une autre vision pastorale. Or la communauté locale, dont il est le pasteur, ne passe pas. C'est dans ce sens que le président des évêques de France a invité chacun à une pastorale plus large que son horizon immédiat, plus communautaire et plus élaborée sur un long temps. (source : CEF)

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