12.01.04
- La géopolitique de l'Eglise
(1) .
Devant les représentants diplomatiques accrédités
près le Saint-Siège pour un échange de voeux, le pape a consacré
son discours à la situation internationale, à la paix,
l'Irak, la Terre Sainte, l'Afrique, l'Europe et l'oecuménisme.
Le Saint-Siège entretient en effet des relations diplomatiques pleine
avec 174 Etats ainsi qu'avec les institutions de l' Union Européenne
et l'Ordre de Malte, et des relations spéciales avec la Fédération de
Russie et l'Organisation de libération de la Palestine.
"La célébration de Noël, leur a-t-il dit, vient de nous rappeler
la tendresse de Dieu pour l'humanité, manifestée en Jésus, et a fait
résonner une fois encore le message toujours nouveau de Béthléem: 'Paix
sur la terre aux hommes, que Dieu aime' ! Ce message nous rejoint cette
année encore alors que bien des peuples connaissent toujours les conséquences
de luttes armées, pâtissent de la pauvreté, sont victimes de criantes
injustices ou de pandémies difficiles à maîtriser ".
Voici des passages de l'intervention papale, articulée en quatre parties
:
LA PAIX TOUJOURS MENACEE . " Ces derniers mois, elle a été mise à mal
par les événements qui se sont succédé au Moyen-Orient. Les nombreuses
démarches faites par le Saint-Siège pour éviter le pénible conflit survenu
en Irak sont déjà connues. Ce qui importe aujourd'hui, c'est que la
communauté internationale aide les Irakiens, débarrassés d'un régime
qui les opprimait, afin qu'ils soient mis en condition de reprendre
les rênes de leurs pays, d'en consolider la souveraineté, de déterminer
démocratiquement un système politique et économique conforme à leurs
aspirations et que l'Irak redevienne ainsi un
partenaire crédible dans la communauté internationale."
... " La non-résolution de la question israélo-palestinienne
continue d'être un facteur de déstabilisation permanente pour toute
la région. Le choix des armes, le recours, d'une part, au terrorisme
et, d'autre part, aux représailles, l'humiliation de l'adversaire, la
propagande haineuse, ne mènent nulle part. Seuls le respect des légitimes
aspirations des uns et des autres, le retour à la table des négociations
et l'engagement concret de la communauté internationale sont susceptibles
de conduire à un début de solution ".
... " D'autres tensions et conflits, surtout en
Afrique, pourraient être encore mentionnés. Leur impact sur les
populations est dramatique. Aux effets de la violence s'ajoutent la
paupérisation et la détérioration du tissu institutionnel, plongeant
des peuples entiers dans le désespoir ".
... " Ce matin, je voudrais rendre un hommage tout particulier à Mgr.Michael
Courtney, Nonce apostolique au Burundi, récemment assassiné. Comme tous
les Nonces et tous les diplomates, il a voulu avant tout servir la cause
de la paix et du dialogue. Je salue son courage et son souci de soutenir
le peuple burundais dans sa marche vers la paix.Je tiens aussi à rappeler
la mémoire de M.Sergio Veira de Mello, Représentant spécial de l'ONU
en Irak, tué dans un attentat au cours de sa mission ".
... " Et comment ne pas mentionner le terrorisme
international qui, en semant la peur, la haine et le fanatisme,
déshonore toutes les causes qu'il prétend servir? Je me contenterai
simplement de dire que toute civilisation digne de ce nom suppose le
refus catégorique des rapports de violence ". " Plus que jamais, il
est urgent de revenir à une sécurité collective plus effective qui donne
à l'Organisation des Nations-Unies la place et le rôle qui lui reviennent.
En tout cas, une chose est certaine : la guerre ne résout pas les conflits
entre les peuples! " (suite de ce discours)
Pour plus d'informations : Service de
presse du Vatican
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