Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
25 et 26 novembre 2004 (semaine 48)
 

-
04-11-26 - Ukraine
QUE LA VOIX DU PEUPLE SOIT ENTENDUE.

Le cardinal Lubomyr Husar a demandé au nom des évêques de l'Eglise gréco-catholique d'Ukraine que soit écouté  le peuple ukrainien " qui manifeste de manière pacifique" et "pour défendre ses droits constitutionnels". Les évêques de l'Eglise gréco-catholique d'Ukraine étaient réunis en synode, le 23 novembre 2004.

Ce message a été diffusé sur Internet par l'agence de presse catholique ukrainienne 'RISU'. "Ce sont des gens courageux", a écrit le cardinal Husar, "responsables et prêts à se sacrifier. Ils devraient être respectés et leur voix écoutée, car la "voix du peuple est la voix de Dieu". Et le cardinal de lancer un appel à la prière "dans ce moment difficile pour la nation".

Le cardinal a ainsi demandé "aux personnes qui détiennent le pouvoir qui leur a été confié par le peuple" de ne "céder à aucune tentation en ce moment de profondes difficultés". En particulier de ne pas "utiliser les forces de sécurité contre leur peuple, et pour leurs intérêts personnels".

Dans son message, le cardinal a aussi souligné que l'Eglise dont il est le chef, n'a jamais pris parti pour l'un ou l'autre des candidats à la présidence ukrainienne. Les Eglises d'Ukraine ont seulement relevé
de "possibles violations" a précisé le cardinal, telles que "l'interférence dans la libre expression de la volonté des citoyens, l'information unilatérale, l'usage impropre des ressources de l'Etat, l'achat des votes, et la falsification des résultats électoraux".

Le cardinal ukrainien a cependant souligné dans son message du 23
novembre que son Eglise n'a pas été témoin de ces violations. "Plusieurs fois, le président de l'Ukraine a publiquement déclaré que les élections seraient démocratiques. N'est-ce pas à lui, en tant que garant de la Constitution ukrainienne, de le garantir ?", s'est interrogé l'archevêque majeur de Lviv.

L'Eglise gréco-catholique est prête à jouer un rôle de médiateur en Ukraine, si les deux parties en présence le demandent. C'est ce que déclare le cardinal Lubomir Husar, dans un entretien accordé le 26 novembre au quotidien italien "Avvenire".
"Pour notre part, nous sommes disponibles pour une médiation. Seulement, nous attendons l'invitation de toutes les parties en cause,
et non d'une seule. Nous ne voulons pas être manipulés", a insisté le cardinal.

La situation en Ukraine est très "complexe et peut changer d'un moment à l'autre", a-t-il poursuivi. "Au nom de l'Eglise
gréco-catholique, je peux dire que nous ferons tout pour aider à résoudre les problèmes qui ne cessent de s'aggraver", afin que "soit évité un bain de sang". (source : apic - information : Agence RISU)

Retour aux dépèches