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du 1 au 5 avril 2007 (semaine 014)
 

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2007-04-05 -
LA CÈNE DU SEIGNEUR : ACTION DE GRÂCE ET LIBERTÉ

Jeudi Saint, à Saint Jean de Latran, Benoît XVI a médité le mystère de la Pâque eucharistique du Seigneur, mais,
fait inhabituel, dans une liturgie et pour un pape, il a soulevé un point d'histoire biblique controversé le lien entre Jésus et les Esséniens.

Nous renvoyons sur ce dernier point à une information plus détaillée.

Lors de la messe de la Cène du Seigneur, en la Basilique Saint-Jean-de-Latran, durant laquelle le pape a, selon la tradition liturgique, lavé les pieds à douze hommes, Benoît XVI a longuement expliqué le sens de la Pâque juive et en a donné toute la signification dans l'action de grâce eucharistique : "Une fête de commémoration, d'action de grâce, a dit Benoît XVI, et, dans le même temps, d'espérance. Au centre de la Cène pascale, ordonnée selon des règles liturgiques déterminées, se trouvait l'agneau comme symbole de la libération de l'esclavage en Egypte. C’est pourquoi l'haggadah pascal était une partie intégrante du repas à base d'agneau : le souvenir narratif que c'était Dieu lui-même qui avait libéré Israël « la main haute ».


..." C'est cette cène aux multiples significations que Jésus célébra avec les siens le soir avant sa Passion. Sur la base de ce contexte, nous devons comprendre la nouvelle Pâque, qu'Il nous a donnée dans la Sainte Eucharistie." C'est alors qu'il a évoqué les imprécisions du jour de la célébration de la Cène selon les évangélistes : la veille ou l'avant-veille. Et il les a éclairées par les nouvelles données historiques blbliques.

..." Dans les récits des évangélistes il existe une contradiction apparente entre l'Evangile de Jean, d'une part, et ce que, de l'autre, nous communiquent Matthieu, Marc et Luc. Selon Jean, Jésus mourut sur la croix précisément au moment où, dans le temple, étaient immolés les agneaux pascals. Sa mort et le sacrifice des agneaux coïncidèrent. Cela signifie cependant qu'Il mourut la veille de Pâques et qu'il ne put donc pas célébrer personnellement la cène pascale — c'est tout au moins ce qu'il semble. En revanche, selon les trois Evangiles synoptiques, la Dernière Cène de Jésus fut une cène pascale. Dans la forme traditionnelle de cette cène il a inséré la nouveauté du don de son corps et de son sang. Cette contradiction semblait insoluble jusqu'il y a quelques années encore.
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..."Jésus a donc célébré la Pâque sans agneau - non, pas sans agneau : au lieu de l'agneau il s'est donné lui-même, son corps et son sang. Il a ainsi anticipé sa mort de manière cohérente avec sa parole : « Personne n'a pu me l'enlever [ma vie] : je la donne de moi-même » (Jn 10, 18). Au moment où il présentait à ses disciples son corps et son sang, Il accomplissait réellement cette affirmation. Il a offert lui-même sa vie. Ce n'est qu'ainsi que l'antique Pâque atteignait son véritable sens."

..." Saint Jean Chrysostome, dans ses catéchèses eucharistiques a jour écrit : Que dis-tu, Moïse ? Le sang de l'agneau purifie les hommes ? Il les sauve de la mort ? Comment le sang d'un animal peut-il purifier les hommes, sauver les hommes, avoir du pouvoir contre la mort ? De fait — poursuit Chrysostome — l'agneau ne pouvait constituer qu'un geste symbolique et donc l'expression de l'attente et de l'espérance en Quelqu'un qui aurait été en mesure d'accomplir ce que le sacrifice d'un animal n'était pas capable de faire. Jésus célébra la Pâque sans agneau et sans temple et, toutefois, non sans agneau et sans temple. Il était lui-même l'Agneau attendu, le véritable, comme l'avait annoncé Jean Baptiste au début du ministère public de Jésus : « Voici l'Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde » (Jn 1, 29)."

..."La prière de bénédiction et d’action de grâce d’Israël, est devenue notre célébration eucharistique, dans laquelle le Seigneur bénit nos dons, le pain et le vin, pour se donner lui-même à travers eux.

" Prions le Seigneur de nous aider à comprendre toujours plus profondément ce merveilleux mystère, à L ’aimer toujours davantage et par là même à l’aimer Lui-même toujours davantage. Prions-le de nous attirer toujours davantage en lui dans la sainte communion. Prions-le de nous aider à ne pas garder notre vie pour nous-mêmes, mais à la Lui donner et ainsi à agir avec Lui, afin que les hommes trouvent la vie, la vie véritable qui ne peut venir que de Celui qui est Lui-même le Chemin, la Vérité et la Vie." (source : VIS)

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