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du 8 au 14 juillet 2007 (semaine 28)
 
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2007-07-14 -
LA DÉCLARATION SUR L'UNIQUE ÉGLISE DU CHRIST

Devant les "erreurs", les "ambiguïtés" et les "malentendus" présents dans le débat et dans certaines réflexions théologiques, la Congrégation pour la doctrine de la foi a rappelé le 10 juillet, "certains aspects de la doctrine sur l’Eglise".            

C'est un document doctrinal où elle répète, après le Concile Vatican II (1962-1965) que l’unique Eglise du Christ est l’Eglise catholique et que les autres confessions chrétiennes sont "victimes de déficiences". Elle rappelle aussi le primat du Pape et redit que les Confessions issues de la Réforme ne peuvent être appelées ‘Eglises’.

"Ces communautés ecclésiales, qui n’ont pas conservé l’authentique et intégrale réalité du Mystère eucharistique, surtout par la suite de l’absence de sacerdoce ministériel, ne peuvent être appelées ‘Eglises’ au sens propre, selon la doctrine catholique".

Ce document rappelle que l’Eglise du Christ, malgré les divisions des chrétiens, continue d’exister "de manière intégrale seulement dans l’Eglise catholique". Il précise aussi, ce qui peut paraître paradoxal, "l’existence de nombreux éléments de sanctification et de vérité en dehors de son ensemble, à savoir dans les Eglises et Communautés ecclésiales qui ne sont pas encore en pleine communion avec l’Eglise catholique".            

"Bien que l’Eglise catholique ait la plénitude des moyens de salut, les divisions entre chrétiens l’empêchent cependant de réaliser la plénitude de la catholicité", souligne le texte.

Par ailleurs, la Congrégation pour la doctrine de la foi précise que le document cherche à apporter des éclaircissements à la grande production théologique post-conciliaire, "laquelle n’est pas toujours exempte de déviations et d’inexactitudes".


Le concile Vatican II "n'a pas voulu changer et, de fait, n'a pas changé la doctrine antérieure de l'Eglise" sur ce point, indique le document qui condamne "les interprétations erronées" du concile (1962-1965).

Le document de la Congrégation s'attache à expliquer une phrase du document central de Vatican II, "Lumen gentium", selon laquelle l'Eglise établie par le Christ sur terre "subsiste dans l'Eglise catholique".

Ce verbe "subsiste", alors choisi de préférence à "être" après des discussions ardues, a été interprété par les théologiens libéraux comme une reconnaissance que les autres Églises chrétiennes (orthodoxes et protestantes) sont également fondées à se dire "Eglise du Christ" et que l'oecuménisme vise à rechercher ce qu'il peut avoir de vérité en chacune d'elles.

Mais la déclaration "Dominus Iesus" publiée sous la responsabilité du cardinal Joseph Ratzinger, aujourd'hui Pape sous le nom de Benoît XVI, a donné une interprétation restrictive de cette phrase, confirmée dans le document publié mardi.

Selon ce texte, "Réponses à des questions concernant certains aspects de la doctrine de l'Eglise", "le verbe +subsister+ ne peut être exclusivement attribué qu'à la seule Eglise catholique", et celle-ci est en "pleine identité" avec ce que le Christ voulait.

Certes, ajoute-t-il, on trouve en dehors de l'Eglise catholique "de nombreux éléments de sanctification et de vérité". Mais les Eglises orientales (orthodoxes, ndlr) qui ne reconnaissent pas le Pape comme successeur de Pierre souffrent d'une "déficience" et ne sont que des "Eglises particulières".

Les "communautés" protestantes qui développent une autre conception de l'Eucharistie et du sacerdoce "ne peuvent être appelées Eglises".

Le Vatican souligne cependant que le dialogue oecuménique "demeure toujours une des priorités de l'Eglise catholique, comme l'a confirmé le pape Benoît XVI".

"Toutefois, pour que ce dialogue puisse vraiment être constructif, en plus de l'ouverture aux interlocuteurs, demeure nécessaire la fidélité à l'identité de la foi catholique". (source : VIS)

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