Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 8 au 14 juillet 2007 (semaine 28)
 

-
2007-07-14 -
DOUZE DÉCLARATIONS SUR UNE ECCLÉSIOLOGIE CONTROVERSÉE

La
Congrégation romaine pour la doctrine de la foi vient de publier un document destiné à préciser quelques points controversés de la doctrine relative à l’Église, pour éviter "les erreurs et les ambiguïtés", un document souvent mal accepté ou incompris .

Ce document est constitué de cinq questions et de leurs réponses. Les trois premières rappellent que l’Église catholique "gouvernée par le successeur de Pierre et par les évêques en communion avec lui" est la seule qui s’identifie pleinement avec l’Église instituée par Jésus-Christ.

Les quatrième et cinquième réponses expliquent dans quelle mesure il manque aux Églises orthodoxes d'Orient et aux "communautés ecclésiales" protestantes – aux secondes davantage qu’aux premières – des "éléments constitutifs essentiels" de l’Église voulue par le Christ.

Au cours des dernières décennies, ces sujets, abordés par le Concile Vatican II, "ont fait couler des flots d’encre". La Congrégation pour la doctrine de la foi le fait remarquer, dans un article de commentaire diffusé en même temps que le document "subsistit in".

Mais il est très peu probable que ce document, même avec les commentaires qui l'accompagnent, parvienne à mettre fin à la discussion, à l’intérieur et à l’extérieur de l’Eglise catholique. Il suffit de penser aux polémiques qui ont suivi la publication d’un précédent document de la congrégation pour la doctrine de la foi qui visait également à clarifier un point essentiel de l'enseignement de l’Eglise, la déclaration "Dominus Iesus" de l’an 2000.

La controverse portera surtout sur le dialogue œcuménique entre catholiques, orthodoxes et protestants. La congrégation pour la doctrine de la foi en est consciente et elle l’écrit.

Mgr Angelo Amato sur Radio Vatican dit le bien-fondé de cette ecclésiologie. Le P. Mallèvre au nom de la Conférence des évêques de France tente d'y voir les aspects positifs qui encouragent le dialogue oecuménique.
La Conférence des évêques suisses, visiblement embarrassée, donne une interprétation du document de la Congrégation vaticane pour la Doctrine de la foi favorable à la poursuite des efforts en faveur de l’œcuménisme.

Du côté protestant, l’inquiétude et la tristesse est générale. De l’Alliance réformée mondiale à la Fédération des Eglises protestantes de Suisse, en passant par la Conférence des Eglises protestantes romandes, on condamne le « repli sur soi » de l’Eglise catholique, qui fait fi des acquis du dialogue oecuménique.

Du côté orthodoxe, Moscou rappelle que l'Église orthodoxe est la seul à posséder toutes les marques de la véritable Église du Christ.

Mais tous souhaitent que le dialogue ne soit pas interrompu.

1 - La déclaration sur l'unique Église du Christ.
2 - Éviter les interprétations réductrices. Radio-Vatican.
3 - Une invitation à un dialogue approfondi. Cardinal Kasper.
4 - La Conférence des évêques de France.
5 - La Conférence des évêques suisses.
6 - Un dialogue difficile. Mgr Bürcher.
7 - La Conférence des Églises d'Europe, la KEK. Déception.
8 - La Conférences des Églises protestantes d'Europe. Irritée.
9 - La Fédération Luthérienne Mondiale. Consternée.
10 - La FPF. Nous poursuivrons le dialogue.
11 - Le risque de semer la discorde. Patriarcat de Roumanie.
12 - L'Église copte. Une prétention à l'exclusivité.
13 - L'Église orthodoxe est l'héritière de plein droit.

Retour aux dépèches