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2007-07-14 -
UN DIALOGUE DIFFICILE POUR Mgr BÜCHER

Pour Mgr Pierre Bürcher, coresponsable du service de l’œcuménisme de la Conférence des évêques suiises, le document du 10 juillet est à lire à la lumière de l'ensemble de la doctrine catholique sur l'Eglise et dans son intégralité.

" Confirmée par le pape Benoît XVI, la Congrégation pour la doctrine de la foi s'est proposée de préciser la signification authentique de certaines expressions ecclésiologiques du magistère romain. Son intention est que le débat théologique ne soit pas faussé par des confusions ou des malentendus. Le dialogue doit être clair et se poursuivre dans la vérité qu’est le Christ.

" Le message séculaire et central de ce nouveau document est: "Je crois en l'Eglise une et cette Eglise une subsiste dans l'Eglise catholique". "Le verbe subsister ne peut être exclusivement attribué qu'à la seule Eglise catholique, étant donné qu'il se réfère à la note d'unité professée dans les symboles de la foi".

" Dans son commentaire récent, Mgr Kurt Koch, président de la Conférence des évêques suisses (CES), rappelle que la plus grande difficulté actuelle du dialogue œcuménique réside dans la disparité de vues par rapport à la compréhension de l’Eglise. Des communautés issues de la Réforme se voient comme partie de l’unique Eglise de Jésus-Christ sous des formes différenciées. L’Eglise catholique, quant à elle, revendique de n’être pas seulement une partie de l’Eglise de Jésus-Christ, mais qu’en elle, cette unique Eglise se réalise pleinement et concrètement.

" Il faut rappeler en même temps que l’Eglise catholique ne prétend pas avoir le monopole du salut. Dans la Constitution "Lumen Gentium", le Concile Vatican II le dit clairement (n. 16). En fait, bien que l'Eglise catholique ait la plénitude des moyens de salut, le salut existe aussi à l’extérieur de l’Eglise catholique. Le salut est un don de Dieu. Il ne s’arrête pas aux frontières visibles de l’Eglise.

" Ainsi l’Eglise catholique ne rejette rien de ce qui, dans les autres confessions chrétiennes et religions, est bon et vrai... Jésus n’a voulu qu’une seule Eglise. Elle est une. Aujourd’hui la division des chrétiens est un contre-témoignage. Les chrétiens ne peuvent rester indéfiniment divisés. Comment donc ne pas être profondément reconnaissant à Dieu de tout ce qu’ils accomplissent déjà ensemble ? Cependant, la foi de l’Eglise catholique consiste à dire que, pour être pleinement "Eglise", la communauté doit être en communion avec le successeur de Pierre et le Collège apostolique."

" Pour que le dialogue puisse vraiment être constructif, vient de rappeler la Congrégation, en plus de l'ouverture aux interlocuteurs, demeure nécessaire la fidélité à l'identité de la foi catholique". Le pape Benoît XVI ne veut rien d’autre. Le dialogue œcuménique est difficile mais il est surtout plein d’espérance. La coopération œcuménique vécue au quotidien doit se poursuivre, en Suisse et partout, dans un dialogue sans confusion et avec détermination. (source : Agence Apic)

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