Dans l'Église romaine latine, le temps liturgique se déroule actuellement sur deux calendriers. L'un hérité de la réforme initiée au concile de Trente; l'autre initié au concile Vatican Il. Mais tous deux ont un même centre qui culmine en la célébration de la Résurrection du Sauveur.

Ils connaissent dans le même temps plusieurs différences dans leur insistance. En particulier le concile de Vatican Il a remis en valeur le dimanche dans la hiérarchie des jours liturgiques, où désormais la fête d'un saint ne prime plus sur la célébration de la Résurrection du Seigneur, à l'instar des traditions orientales

En distribuant, autour de l'Incarnation et de la Résurrection, les deux grandes célébrations du mystère du Christ, Vatican II a mis en valeur deux périodes du calendrier sous le terme du "Temps ordinaire".

En cela il est revenu à la tradition liturgique des premiers siècles pour qui la participation à l'Eucharistie est celle que vit le peuple peuple des baptisés, rassemblé dans l'action de grâces et dans l'attente de la Divine liturgie céleste avec le Christ. Le missel de Vatican II commence par ces morts :" Lorsque le peuple est rassemblé..."

Notre liturgie eucharistique doit être vécue dans la réalité quotidienne de la liturgie céleste dont parle l'Apocalypse (Ch 5) . Dans la Tradition apostolique d'Hippolyte de Rome (IIème siècle ap. J.-C.), l'anaphore eucharistique commence par un bref dialogue que nous avons fait nôtre ": Rendons grâce à Dieu. Cela est juste et bon."

Qu'elle soit de saint Jean Chrysostome, de saint Basile ou de saint Jacques, qu'elle soit celle des Gaules, de saint Ambroise ou de l'Église de Rome, toute liturgie célèbre, au coeur de la communauté rassemblée, le mystère du Christ, le mystère de son Incarnation, celui du sacrifice de la Croix, jusqu'à la Résurrection.