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LA THÉOPHANIE DANS LES ÉGLISES ORIENTALES ET BYZANTINES |
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Les Églises byzantines et les Églises orientales y compris celles de l'Inde célèbrent la manifestation de Dieu au moment du Baptême de Jésus, et parlent de la "théophanie", en chaldéen :"Denha" et en syriaque : "Dahana".
Elle est disctinte de la célébration des mages venus reconnaitre en Jésus le Messie et le "prince des Nations".
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De l'évangile selon saint Marc : Marc 1/9-11
"En ce temps-là, Jésus vint de Nazareth en Galilée, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain. Au moment où il sortait de l'eau, il vit les cieux s'ouvrir, et l'Esprit descendre sur lui comme une colombe. Et une voix fit entendre des cieux ces paroles: "Tu es mon Fils bien-aimé, en toi j'ai mis toute ma joie."
Le terme grec peut se traduire avec des nuances diverses : c'est à la fois :"joie", "accord", "approbation", ce qui nous dit que le Père est heureux de reconnaître pleinement son divin Fils en cet homme qui reçoit le baptême de Jean. |
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Manuscrit russe - 1355
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De l'évangile selon saint Jean : Jean 1/32-34
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Jean déclara encore : « J'ai vu l'Esprit de Dieu descendre du ciel comme une colombe et demeurer sur lui. Je ne savais pas encore qui il était, mais Dieu, qui m'a envoyé baptiser avec de l'eau, m'a dit : “Tu verras l'Esprit descendre et demeurer sur un homme ; c'est lui qui va baptiser avec le Saint-Esprit.” J'ai vu cela, dit Jean, et j'atteste donc que cet homme est le Fils de Dieu."
Jésus lui-même évoquera son baptême lorsqu'il s'entretiendra avec Nicodème de la nouvelle naissance qui nous donne de devenir participants de la vie du Royaume. "Nul ne peut entrer dans le Royaume de Dieu s'il ne naît pas d'eau et de l'Esprit." (Jean. 3-5)
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Le baptême de Jésus comporte deux aspects. D’une part, un aspect d’humilité et d'autre part un aspect de gloire.
Le baptême auquel il se soumet témoigne de cette humilité. En demandant à être baptisé du baptême de repentance, lui, le seul sans péché, il veut s'identifier totalement à l'homme pécheur.
D
’autre part, sont à sa gloire le témoignage humain que le Précurseur lui rend et, sur un plan infiniment plus élevé, le témoignage divin que le Père et l’Esprit rendent au Fils.
En descendant dans le Jourdain le Christ, Fils de Dieu, sanctifie l'eau. Par cet acte où il veut s'identifier à l'homme, toute la nature a été régénérée. C'est en effet lorqu'il remonte des eaux, que Jésus reçoit le témoignage du Père " Tu es mon Fils bien-aimé, tu as toute ma faveur ".
"L'union du Verbe à la nature n'ajoute rien à la Trinité, tandis que le corps humain a reçu un grand avantage de sa communion et de son unité avec le Verbe : de morte,l il est devenu immortel, de purement humain il est devenu spirituel et lui qui vient de la terre, il franchit les portes du ciel."
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LE BAPTÊME DU CHRIST ET NOTRE BAPTÊME |
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Les icônes expriment cela en faisant sortir Jésus des ténèbres du péché et de la mort, comme il sortira à Pâques, au jour de la résurrection, de la nuit du tombeau.
Car c'est au moment où il quitte le Jourdain pour rejoindre les hommes auxquels il s'est identifié, que Dieu l'identifie à Lui-même dans le mystère trinitaire.
Cette voix du Père venait des cieux ouverts et l'Esprit sous forme de colombe est descendu sur lui. Ainsi s'est manifestée l'unité de la sainte Trinité, Père, Fils et Saint Esprit. Le baptême prend un nouveau sens, il n'est un baptême de repentance mais de vie, de résurrection. Jean le Baptiste en atteste avec force la réalité dans l'évangile de saint Jean (Jn I, 33-34).
Il
a ainsi régénéré toute la nature déchue :"Voici l'agneau de Dieu qui enlève le péché du monde." Jésus pouvait commencer sa mission en proclamant que le Royaume de Dieu est proche, puisque lui-même est proche de tout homme. |
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Cuve baptismale - 3è.s.
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Car le Baptême est en effet
la première manifestation de la Sainte Trinité et la confirmation de la parfaite identité de Jésus avec son Père et l'Esprit-Saint. Donc de la divinité de cet homme qui se fait baptiser dans le Jourdain.
Le baptême donné par Jean marque l'identité de l'homme-Jésus avec tous les hommes, comme la démarche volontaire et insistante du Christ exprime la volonté de celui-ci d'être pleinement homme en même temps que pleinement dans la volonté de son Père.
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La Théophanie est donc, par excellence, la fête du baptême, non seulement du baptême de Jesus mais aussi de notre propre baptême.
Celui que nous avons reçu nous donne de vivre en Christ. Plongeons-nous avec Jésus dans le Jourdain pour y être lavés, non par le Précurseur, mais par Jésus lui-même. |
Cuve baptismale - Liège - 12è.s.
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