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L'Épiphanie et la Théophanie
La manifestation de Dieu et sa reconnaissance

 
L'ÉVOLUTION EN OCCIDENT ET EN ORIENT  
 
Durant les quatre premiers siècles, l'Église en Perse, à Constantinople comme en Occident célébrait la manifestation de Dieu en Jésus-Christ, en une unique fête, associant la Nativité, la venue des Mages et le Baptême au Jourdain.

Cette célébration va évoluer dans l'Occident latin (Rome et l'Italie, le Sud de la France et l'Espagne méditerranéenne) où les fêtes païennes restèrent vivantes longtemps après que le christianisme y fut reconnu comme religion officielle. (313 puis 380)

A Rome surtout, deux fêtes païennes se juxtaposaient alors entre le 17 décembre et le début de janvier : celle du solstice d'hiver, "la fête du "soleil invaincu" lorsque les jours se rallongent et les "saturnales", fêtes durant lesquelles les esclaves pouvaient devenir les maîtres et les "rois" des banquets durant quelques jours.

Peu à peu, en Occident , au fur et à mesure de la christianisation, l'Église les fit disparaître en y superposant la fête de la naissance de la lumière éternelle, Jésus, dont on ignore la date de naissance. Ce fut pour Noël en 354, et pour la "fête des rois" d'Orient au Vème siècle.

 
 

A Constantinople, le 6 janvier, l'on fêtait donc à la fois la Nativité et le baptême de Jésus, puis uniquement le baptême, lorsque la capitale orientale, à la suite de l'Église de Rome eût adopté en 379 la fête de Noël à la date du 25 décembre.

C'est alors que la célébration du Baptême de Jésus devient un jour baptismal en Orient, le jour de notre divinisation, à la suite du Christ.

Dans le même temps, la fête s'étendit à la bénédiction de l'eau, qui a lieu la veille de la fête et qui est distribuée aux fidèles le jour de la Théophanie.

De son côté, l'Église en Occident privilégiait Pâques, la résurrection, témoignage de la lumière divine éclairant les ténèbres du péché et de la mort , comme le chante d'ailleurs" l'Exsultet" , l'hymne de la liturgie romaine latine qui ouvre la nuit pascale.



 
  LES MAGES ET LA NATIVITÉ  

La venue des Mages n'étant pas une fête particulière dans les Églises orientales, il n'y a pas d'icônes pour les représenter. eux seuls.

Comme ils sont venus de loin dit saint Matthieu, les icônes de la Nativité les placent au loin, après les bergers, d'où leur détour.

Dans les Églises d'au-delà des frontières romaines, ils sont même souvent ignorés comme on le voit dans ce manuscrit de Géorgie. Ou bien, ils sont des rois dignement présents comme dans cette icône perse, alors que le berger joue de la flûte au milieu de son troupeau (icône - 7è.s)

Proches, bien qu'avec des nuances importantes sont les icônes byzantines, quelles soient grecques ou russes.



Icône russe de Novgorod


Icône grecque de Patmos

Aucun détail n'est à négliger, car chacun est une véritable catéchèse de la réalisation du mystère de l'Incarnation

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