Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
L'Épiphanie et la Théophanie
La manifestation de Dieu et sa reconnaissance

 
LES REPRÉSENTATIONS ARTISTIQUES DE L'ADORATION DES MAGES  
 

La scène de l'adoration des mages fut sans doute l'une des plus représentées dans la peinture occidentale jusqu'au XVlle siècle. Cela diminuera en raison même d'une nouvelle conception de l'évocation des épisodes bibliques, plus émotionelle en particulier.

Au IVème siècle, un sarcophage romain présente ces mages venus d'orient comme de Phrygiens avec l'étoile que le premier montre aux autres et l'enfant qui, tout simplement, prend dans ses mains l'offrande qui lui est faite.

Au XIème siècle, (1030) le chapiteau de Chauvigny (Poitou) décrit une scène familière : l'enfant s'approche du premier mage et ils se regardent tous deux les yeux dans les yeux, tandis que la curiosité du second lui fait regarder par l'épaule de son compagnons.

Cinq siècles plus tard, sur le calvaire de Plougonven (Bretagne), les mages sont vêtus comme de simples paysans bretons.

Dans la chapelle Saint Léonard (1067 - Touraine) la simplicité est toute royale et l'on voit apparaître, discret et en retrait, Joseph.

Peu à peu la peinture prend une place de plus importante, mais elle reste encore expressive de l'adoration intérieure, sans la préoccupation de situer l'épisode dans le contexte contemporain. On le voit ici chez Giotto (v.1330)

Car c'est surtout à partir du milieu du XVe siècle, que les peintres ont varié, d'abord d'une façon très mesurée, les différents paramètres de la scène.
A cette époque on voit apparaitre et de plus en plus un Balthazar de type africain avec le flamand Hugo van der Goes, suivi par Hans Memling (v. 1470).

Quelques années plus tard, Jérôme Bosch (v.1510) dans un scène plus vivante mettra en évidence, un africain enturbanné.

Les Italiens ne reprirent qu'un un peu plus tardivement cette figure du mage noir:

Nous sommes au lendemain de la réforme du concile de Trente en ce XVIème siècle, où Florence est l'une des capitales de la culture.

L'adoration des mages de Botticelli met en scène une foule et cela lui permet de peindre les membres de la famille des Médicis.

Au seuil du XVIIème siècle ,pour le maître du baroque, le peintre flamand Rubens, la foule n'est surtout qu'une occasion de peindre des visages et la Vierge Marie est vêtue à la mode du XVIIème siècle.

On est loin du mystère de l'adoration lors de la rencontre des mages avec Marie et Jésus. Ce n'est plus qu'un prétexte.




Retour au sommaire
retour à la page d'accueil