Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
Le temps de l'Avent
Dans l'attente de la venue de notre Sauveur

 
VIVRE LES JOURS DE L'ATTENTE AVEC LA VIERGE MARIE, LA SAINTE MÈRE DE DIEU
 
  A Nazareth, un village de Galilée, Anne révélait à Marie la bonté et la tendresse du Seigneur pour son peuple (Luc 1.7).

Jour après jour, dans les psaumes et les prophètes, la Parole divine s'imprégnait en Marie au point que lorsque, plus tard, elle voulut dire sa joie à sa cousine Élisabeth, tout spontanément ce sont les mots des prophètes et des psaumes qui jaillirent de son coeur.
(psaume 72-71)
  Les années passèrent et elle envisageait son avenir au sein du Peuple de Dieu, avec le charpentier Joseph, un homme droit et simple. Mais les voies de Dieu, parfois, ne sont pas les nôtres.

Elle fut déroutée par cette annonce de l'ange Gabriel dont elle pressentait la signification : Dieu lui demandait en effet de prendre un autre chemin de vie.

"N aie pas peur, Marie !
Tu as la faveur de Dieu
Tu as trouvé grâce auprès de Dieu. ....
 



....Marie, si tu avais dit non,
Nos jardins seraient abandonnés.

Marie, si tu avais dit non,
Jamais le blé n'aurait levé.

Si tu avais dit non, Marie,
la nuit serait restée la nuit
et l'aube de Dieu ne serait pas levée.
 

Mais tu n'as pas dit "Non !" Marie.
Dieu t'a parlé et simple fut ta réponse :
"Que tout se passe comme tu as dit !"
Comme il l'a dit par David et les prophètes.

Tu deviens la terre du Seigneur
pour qu'il y jette la semence
et que vienne la naissance.

  Si Marie interroge l'ange, ce n'est parce qu'elle doute. Elle pressent ce que veut dire "Fils de Dieu" (Luc 1.32) et se sent indigne d'être au coeur d'un tel mystère. En ces mêmes jours, un autre fut interrogé, Zacharie, mais lui, n'a pas cru à la réalisation de la parole de Dieu et il est frappé de mutisme.

Marie reconnait son humilité, elle se fait servante, parce qu'elle sait la puissance de Dieu par l'Esprit-Saint. Depuis sa plus tendre enfance, elle le vivait dans sa foi comme le vivait le peuple de Dieu.

" Marie conservait toutes ces choses en son coeur." Le Seigneur faisait des merveilles et c'était avec elle et par elle. Merveilles ! c'est par elle qu'il intervenait au jour de l'Annonciation comme il l'avait fait de génération en génération.

Alors elle ne se renferma pas sur elle-même au moment où elle découvrait ce partage de sa vie, avec la vie de Dieu. "De tout mon être, je veux dire la grandeur de Dieu." (Luc 1. 46)
  Dieu l'a poussée vers Élisabeth. Sur la route qui la conduisait à Aïn Karim, elle ne pouvait que se redire :"Il est Dieu le Tout-Puissant", cet enfant qu'elle portait, qui vivait en elle et dont elle devenait le signe parmi les hommes. "Dieu fait pour moi des merveilles." Une femme a tissé le corps de Dieu !

Et chaque fois qu'elle se le disait, en action de grâce, elle approfondissait plus encore l'infini de la vie divine dont Il comblait ceux qui, comme elle, avait faim de vivre avec ce Dieu Saint. (Luc 1.53)
Dieu t'a poussée vers Elisabeth.

"Mon âme magnifie le Seigneur !"
L'enfant qui vient de Lui tressaille en ton sein
et te dit sa présence.

" Qui suis-je pour que la mère de mon Seigneur vienne chez moi
... toi, tu as cru que le Seigneur accomplira ce qu'il t'a annoncé."
 
  Quant à Joseph, qui ne sait rien encore, il attend le retour de celle qu'il aimait et dont il voulait partager la vie.

Joseph, dans quelques jours, tu apprendras cet amour de Dieu pour ta fiancée. "Ton amour pour elle ne peut alors s'éteindre." Puisque ton amour pour elle est devenu partage d'amour avec ton Dieu. "Les grandes eaux ne peuvent éteindre l'amour ni les fleuves le submerger." (Cantique des cantiques. 8.7)

Prend Marie et désormais, pendant trente années, partage avec elle, dans l'humble vie de Nazareth l'amour dont Dieu l'a comblée par Jésus, ton Seigneur et ton Dieu..
Quand ils se retrouvent, Joseph est déconcerté. Marie ! ... A qui a-t-elle donné sa préférence ? Certes, ce n'est plus la même, mais Joseph tu vas en apprendre la raison : c'est parce que le Seigneur l'a choisie. Elle est devenue la préférée de Dieu.

Il est dérouté sur le chemin que son rêve humain avait tracé. Dans son amour respectueux, il envisage de la répudier secrètement.

Et Dieu l'éclaire en cette obscurité. Joseph sera le partenaire de Dieu. Sa paternité humaine devient partage de l'attention divine sur cette terre, pour cet enfant qu'il n'attendait pas.
 
  Le Seigneur lui confie cette mission. "Tu lui donneras le nom de Jésus". Cet enfant dont le nom divin est d'être Fils de Dieu, tu l'appelleras, dit le Seigneur :" Le Sauveur".

Alors comme Marie, Joseph se remémore la Parole de Dieu qui annonçait le salut du Peuple d'Israël. Marie conservait toutes ces choses en son coeur, Joseph découvrait ce que Dieu attendait de lui.

Un jour, il entendra ces mots qui marquent sa communion avec la Mère de Dieu :"Ton père et moi nous te cherchions."
 
"Joseph fit ce que lui disait le message de Dieu. Il prit chez lui son épouse, mais il ne la connut pas jusqu'à ce qu'elle eût enfanté un fils."Qui est aussi un peu le sien : "Tu lui donneras le nom de Jésus." (Mt 1-24) C'est à lui que Dieu a donné de faire connaître la mission du Fils de Dieu fait Homme.

Et tous deux d'un même coeur pouvait chanter : "Dieu fait pour moi des merveilles."

Dans l'humble maison de Nazareth, rien ne modifie leurs habitudes devant les gens de village. Au puits où Marie va chercher de l'eau, à l'atelier où Joseph reçoit ceux qui viennent lui demander un travail'
 
  Ensemble et dans l'intimité divine qui est désormais la leur, ils se sont dit ce qui les unissait au service de Dieu et du Peuple de Dieu. " L'ange m'a dit qu'il sera le Fils de Dieu, de Yahveh et à toi Joseph qu'a-t-il dit !" - "Il m'a dit qu'on l'appellera 'Dieu avec nous, l'Emmanuel." - "L'ange m'a dit que l'Esprit-Saint est venu sur moi."

- " Oui, Marie, il m'a confirmé que tu as été bénie par la grâce de l'Esprit-Saint. Et c'est à moi qu'il a demandé de l'appeler 'Jésus', le sauveur, ce qui sera sa mission." - " Il m'a dit que son ancêtre était David, et toi, Joseph, tu es bien de la famille de David." - " Rien n'est impossible à Dieu, Joseph".
En ces jours-là, l'empereur de Rome voulait savoir quelle était sa puissance, et il procédait au recensement des habitants de son empire. "Chacun devait se rendre dans sa ville d'origine. " Joseph devait donc, avec Marie, se rendre en Judée, à Bethléem, où est né le roi David." (Luc 2-4)

En se soummettant à l'édit de Quirinius, Jésus, le Fils de Dieu, accomplissait la prophétie de Michée :" C'est de toi que viendra celui qui conduira mon Peuple Israël". (Luc 2-6) Quirinius ne pouvait pas l'imaginer, mais la pensée de Dieu n'est pas toujours la nôtre...
 
  Nous ignorons la décision définitive de Joseph et de Marie. Fallait-il ou non fermer l'atelier, car le recensement pouvait être aussi un signe de Dieu, qui les appelait à Bethléem et donc à quitter la Galilée pour venir s'établir définitivement au pays de Juda, proche de la cité de David.

En tous cas, au retour d'Égypte, Joseph et Marie préférèrent Nazareth plutôt que de revenir à Bethléem.
Tous deux ne pouvaient rester silencieux sur ce chemin et Joseph se devait d'être attentif à Marie que Dieu lui avait confiée. De qui pouvaient-ils s'entretenir sinon de Jésus tant attendu.

Bethléem.... qui dans ses psaumes chantaient le Messie. Marie et Joseph les connaissaient bien pour les avoir chantés à la synagogue et médités souvent dans leur coeur.

A l'horizon, Jérusalem où Jésus par sa mort manifestera qu'il est le Sauveur.
 
  En arrivant là , ils trouvèrent une foule qui s'affairait pour rejoindre les bureaux du recensement tout en cherchant où elle pouvait demeurer durant ces quelques jours.

Ce n'était pas un lieu paisible pour une naissance, un bébé et une jeune maman que ce caravansérail bruyant et, sans doute, l'aubergiste préféra leur donner un coin tranquille.

La tradition parle d'une petite grotte toute proche, qui servait d'étable et c'est là que Joseph et Marie attendirent le Fils du Très-Haut, le Sauveur, Dieu parmi nous.
La lumière divine et la paix de Dieu vinrent chez nous dans l'intimité, le recueillement et notre obscurité.





 
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