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NOUS REJOIGNONS DIEU DANS L'ORDINAIRE DE NOS VIES ... |
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Dans le déroulement liturgique, nous retiendrons ici le temps "ordinaire" parmi les cinq aspects qui le constituent : la manière dont l'Eucharistie se déroule, les prières qui en sont le support, les lectures bibliques qui l'accompagnent, les diverses langues utilisées et le calendrier.
Ce calendrier du
temps ordinaire dans la liturgie latine ordinaire actuelle est constitué de deux périodes ; la première commence après le temps de Noël et s’achève au carême ; la seconde, beaucoup plus longue, s’étend du lundi qui suit la Pentecôte jusqu’au premier dimanche de l’Avent.
Une telle appellation, bien que pouvant surprendre, a une signification chrétienne très riche. Le mot “ordinaire” ne veut pas dire “sans importance”. La plupart et la plus grande partie de nos journées, de nos mois, de nos années sont ordinaires. |
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Le mot “ordinaire” désigne ce qui fait le tissu habituel de notre vie, avec sa monotonie, ses contraintes, sa grisaille, ses luttes, ses souffrances, et aussi, heureusement, ses petites ou grandes joies, ses éclaircies, ses réussites.
Comme le symbolise le logo des JMJ de Rio, c'est le Christ qui embrasse le monde et ne veut pas l'enfermer : tout geste humain est marqué par les gestes quotidiens du Verbe de Dieu qui les a incarnés.
Tous les gestes, les gestes de tous les hommes, nous le rappelle souvent le pape François, s'inscrivent dans le mystère de l'Incarnation rédemptrice.
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... A L'ÉCOUTE DE SA PAROLE ... |
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Jadis, au-dessus
de l'assemblée ...
Aujourd'hui , inséré
dans l'assemblée
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La disposition des lieux liturgiques présente une caractéristique des plus précieuses. Le lieu des lectures de la Parole de Dieu est proche du lieu où le Christ, le Verbe, la Parole incarnée, s'offre en sa Présence réelle.
Dans le même temps, pour ces lectures, une différence caractérise le temps ordinaire par rapport aux autres temps de l’Année liturgique – qui célèbrent chacun un aspect particulier du Mystère par des textes sélectionnés au travers toute l'Écriture Sainte.
Durant ces 32 dimanches, on lit successivement, dans l’ordre des textes, et presque intégralement, les évangiles synoptiques : selon saint Matthieu (années A), selon saint Marc (années B) et selon saint Luc (années C).
La première lecture est un texte du Premier Testament choisi en fonction de l’évangile du jour. Ce rapprochement montre la continuité sans faille de la révélation divine, et le déploiement progressif de son action pour le salut de l’humanité.
Et c'est ainsi qu'il nous fait découvrir comment la venue de Jésus, par son enseignement, par ses actes, par sa mort et sa résurrection, accomplit les Écritures et porte toute chose à sa perfection ultime. "Je viens rendre toute chose complète," dit Jésus en Mt.5.
La parole des prophètes et les promesses des siècles bibliques prennent en Lui la plénitude de leur sens. |
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La liturgie dominicale propose en outre une lecture des extraits les plus significatifs des « épîtres apostoliques » : des douze lettres de saint Paul, de celle de saint Jacques, et de l’épître aux Hébreux.
C’est donc à une "Table de la Parole » abondante et variée que les communautés chrétiennes sont invitées à venir régulièrement s’alimenter, selon leurs besoins « ordinaires ".
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C’est le temps de la longue patience de Dieu, de la vigilance active et quotidienne de l’homme pour que la semence généreusement jetée en terre ne soit pas étouffée par les soucis du monde.
Les paraboles du figuier (Lc 13,6-9), du grain de sénevé (Mt 13,31-32), de la lenteur des germinations (Mc 4,26-29) disent le prix inestimable de la grâce de cette longue période de l’année liturgique propice à la maturation des fruits de l’Esprit.
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... AU-DELÀ DES RITES DE LA DIVINE LITURGIE |
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Pendant le Temps Ordinaire, en vivant à l'unisson de la liturgie, notre offrande met en valeur notre vie ordinaire si peu valorisée par ailleurs. En ce temps, par delà les rites nous sommes unis à l'offrande du Christ à son Père.
L
’année liturgique qui comprend des temps forts (Noël, Carême, Pâques…) nous rappelle et nous rend présent les grands Mystères, c’est-à-dire les grandes interventions de Dieu par Jésus Christ dans l’Esprit Saint pour le salut et la vie du monde.
Et la plus contemporaine de ces interventions est bien celle que nous réalisons en chaque Eucharistie, "pour la gloire de Dieu et le salut du monde"
à l'autel durant les rites de la messe.
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"Tu ne cesses de rassembler ton peuple afin qu'il Te présente partout dans le monde une offfrande pure." ( Vatican II)
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Le Temps Ordinaire n’est donc pas un temps mineur. Même s’il est entouré de teintes moins brillantes, Dieu s'y insère dans la trame du tissu habituel de nos vies, avec leur monotonie, leurs contraintes, leur grisaille, leurs luttes, leurs souffrances, mais aussi, leurs petites ou grandes joies, leurs éclaircies, leurs réussites.
Notre histoire humaine personnelle, dont il n’est pas question dans les livres d’histoire, doit nous conduire à la liturgie éternelle.
" Il y a des gens que Dieu prend et met à part. Il y en a d’autres qu’il laisse dans la masse, qu’il ne retire pas du monde, écrivait Madeleine Delbrel. " Ce sont des gens qui font un travail ordinaire, qui ont un foyer ordinaire, qui sont des célibataires ordinaires, qui ont des maladies ordinaires, des deuils ordinaires."
" Des gens qui ont une maison ordinaire, des vêtements ordinaires. Ce sont des gens de la vie ordinaire. Les gens que l’on rencontre dans n’importe quelle rue. Ils aiment la porte qui s’ouvre sur la rue, comme leurs frères invisibles au monde aiment la porte qui s’est refermée sur eux. "
" Nous autres, gens de la rue, croyons de toutes nos forces que cette rue, que ce monde où Dieu nous a mis, est pour nous le lieu de notre sainteté. Nous croyons que rien de nécessaire ne nous y manque, car si ce nécessaire nous manquait, Dieu nous l’aurait déjà donné." (Madeleine Delbrêl, dans “L’Evangile au coin de la rue”)
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