Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
Les Églises orientales catholiques
Assemblée spéciale pour le Moyen Orient
du 10 au 24 octobre 2010 à Rome

 


UN SYNODE

Le terme de "Synode" est plein de sens. Syn-odos, en grec, veut dire marcher ensemble. On le trouve dès les premiers temps de l'Église, et c'était alors une réunion qui permettait aux évêques de vivre l'unité entre eux et avec le métropolite, ou le patriarche. Le mot désigne. une assemblée délibérative.

Le synode est à distinguer du "consistoire" qui, au Moyen-Age remplissait la fonction d'assemblée consultative du Pape. Actuellement on utilise souvent de "synode diocésain"

HISTORIQUE DU SYNODE DES ÉVÊQUES

Le titre actuel de "synode des évêques" recouvre un organisme qui s'est forgé dans l'atmosphère du concile* Vatican II. Il est permanent , se réunit à des dates fixées par le Pape pour étudier des questions concernant un approfondissement doctrinal, sans décision dogmatique, ou un domaine de l'action de l'Église dans le monde.

A la veille du concile Vatican II, les évêques souhaitaient et suggéraient la création d'un nouvel organe central de l'Eglise qui, aux côtés du Pape, représenterait l'épiscopat. Cette préoccupation se retrouva dans les débats conciliaires, et l'idée prit corps dans le schéma envoyé en avril 1963 à tous les évêques par le secrétaire d'État*.

Paul VI reprit ce projet à son compte, à l'ouverture de la deuxième session du concile, souhaitant «associer, pour des questions déterminées, des représentants de l'épiscopat au chef suprême de l'Église pour l'étude et la responsabilité du gouvernement ecclésiastique».

A la fin de la deuxième session du concile, Paul VI indique qu'il appartiendra aux travaux postconciliaires d'organiser le fonctionnement du nouvel organisme et, sans attendre un document conciliaire, le 15 septembre 1965, il crée le synode des évêques, motu proprio, en tant que «conseil permanent d'évêques pour l'Église universelle*, soumis directement et immédiatement à Notre autorité».

C'est de ce Motu proprio qu'est tirée la définition du canon 342 du Code de droit canonique*: «Le synode des évêques est la réunion des évêques qui, choisis des diverses régions du monde, se rassemblent à des temps fixés afin de favoriser l'étroite union entre le pontife romain et les évêques et d'aider de ses conseils le pontife romain pour le maintien et le progrès de la foi et des moeurs, pour conserver et affermir la discipline ecclésiastique, et aussi afin d'étudier les questions concernant l'action de l'Église dans le monde.»

"Il sera constitué, disait le Motu proprio, constitué d’évêques nommés en majorité par les Conférences épiscopales, avec notre approbation, et qui sera convoqué par le Pape, selon les besoins de l’Église, afin d’apporter ses avis et sa collaboration quand il sera jugé utile au bien-être de l’Église.”.

Il est à remarquer que c'est à la demande de Paul VI que le synode des évêques a été placé dans le Code avant le Collège des cardinaux*. C'est dire l'importance attribuée à cet organisme.

STATUT DU SYNODE DES ÉVÊQUES

Le Synode des évêques peut se réunir soit en Assemblée générale, soit en Assemblée spéciale. (suite) .

Contrairement aux assemblée générales, les assemblée spéciales n'ont pas vocation à traiter des questions de l'Église universelle, mais de question relative à une région (pays ou continent) en particulier. Les participants sont alors issus des régions pour lesquelles sont convoquées ces synodes.

Le synode des évêques a pour caractéristiques d'être:
a) essentiellement consultatif;
b) un organe central dépendant du pontife romain;
c) de la structure hiérarchique de l'Église;
d) non permanent.

Le synode a pour finalités de favoriser l'union et la collaboration étroite entre le pape et les évêques;
de fournir des informations directes sur les problèmes de la vie interne de l'Église et de son action dans le monde; de faciliter un accord sur les points essentiels de la doctrine et de la vie de l'Église;
d'échanger les nouvelles opportunes;
d'exprimer des avis sur les affaires pour lequelles il est convoqué.

Le synode des évêques est directement soumis à l'autorité du pape qui le préside par lui-même ou par d'autres et décide de sa conclusion (généralement au bout d'un mois), de son transfert, de sa suspension et de sa dissolution. Il est «une expression particulièrement fructueuse et l'instrument très valable de la collégialité épiscopale, c'est-à-dire de responsabilité particulière des évêques autour de l'évêque de Rome» (Jean Paul II, discours, 30 avril 1983)

Il ne lui appartient pas de trancher les questions qu'il est amené à débattre, ni de porter des décrets. Il n'est pas une forme d'exercice de la collégialité* dans le gouvernement de l'Église, mais une collaboration de l'épiscopat catholique à la fonction primatiale du pape dans le gouvernement de l'Eglise universelle.

Les assemblées sont de deux types:

a) «générales», qui traitent des questions regardant directement le bien général de l'Église; elles se subdivisent en assemblées ordinaires (tous les trois ans) et en assemblées extraordinaires (spécialement selon le nombre des participants);

b) «spéciales», qui étudient les questions concernant une ou plusieurs régions, tels le synode des évêques du Liban et celui d'octobre 2010 pour le Moyen-Orient.


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