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Le
temps de Dieu
Commentaire
dominical
Un saint chaque
jour
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Nous
avons repris le cycle des dimanches du temps ordinaire.
L'année liturgique se développe autour des deux grands mystères
de la vie du Seigneur Jésus parmi les hommes : le mystère de l'Incarnation et le mystère pascal de la
Rédemption.
Avec le dimanche du Baptême du Seigneur et jusqu'au mercredi des
cendres, l'Eglise nous fait retrouver le temps liturgique dans lequel
nous vivons d'ordinaire. Non pas un temps ecclésial monotone et
terne.
L'Eglise nous rejoint dans la monotonie souvent ordinaire de nos occupations
quotidiennes. Par les lectures bibliques et aussi par les prières
qu'elle choisit (d'ouverture, d'offrande et de communion), elle nous appelle
à donner à ce déroulement de chaque jour toute sa
signification et toutes ses richesses.
La première partie de ce temps liturgique s'arrête au premier
jour du Carême qui est le temps préparatoire aux solennités
pascales. Il reprend avec la clôture du temps pascal. Et c'est ce temps que la liturgie nous donne de vivre insérés dans la vie du Christ ressuscité.
Car chaque liturgie eucharistique est ainsi tournée vers la face lumineuse et incandescente du Mystère pascal. Chaque journée de notre vie ordinaire est imprégnée de "cette communion de notre humanité à la divinité de Celui qui a pris notre humanité."
L'offrande des "fruits" de la terre et du travail des hommes transfigure et sanctifie ces heures et ces journées.
Une certaine liberté liturgique.
C'est dans cet esprit qu'il est possible, pour les paroisses et les communautés
chrétiennes de célébrer une fête importante
qui tombe en semaine mais à laquelle elles sont particulièrement
attachées. Le saint patron de leur paroisse, un événement
de la vie de l'Eglise.
La liturgie en l'honneur d'un saint, la liturgie d'action de grâces pour un événement de la vie de l'Église, n'est pas un acte isolé. Elle insère le témoignage de ce témoin de Dieu, elle révèle sens primordial de chaque événement, "par Lui, avec Lui et en Lui, tout honneur et toute gloire."
Il peut en être ainsi pour la célébration de la Semaine
de prière pour l'Unité des chrétiens, pour une messe
des malades, par exemple. Il en est de même toute l'année
pour les messe des enfants, si l'on juge nécessaire de mettre en
insistance tel ou tel aspect de la catéchèse en cours.
Bien souvent, alors, ce sont les oraisons qui sont autres. L'on conserve
la lecture de l'Evangile de ce dimanche du temps ordinaire. Et jour après jour, la même prière eucharistique renouvelle l'offrande et la consécration de ce temps ordinaire pour nous, mais jamais pour la grâce qui nous est donnée.
Les lectures de la Parole de Dieu.
Les lectures dominicales prennent le rythme de la lecture semi-continue
des Evangiles synoptiques. C'est Matthieu en 2005 (Année
A), c'est saint Marc en 2006 (Année B), puis ce sera
saint Luc en 2007 (Année C).
Par cette pédagogie, l'Eglise a voulu faire apparaître les
caractéristiques propres et la structure de chaque Evangile, selon
le message que les évangélistes mettent en valeur. Elle
a voulu également faire en sorte de ne laisser de côté
aucun élément essentiel de la catéchèse synoptique.
Ce qui n'a pas été retenu une année pour le dimanche
dans un Evangile, sera donné une autre année dans la version
parallèle (synoptique) d'un autre Evangile.
Mais aussi, quelques éléments essentiels, ou présentés
très différemment dans chacun d'entre eux, reviendront deux
ou même trois fois.
Les lectures de l'Ancien Testament ont été choisies en fonction
de l'Evangile. Les épîtres sont une lecture semi-continue,
des Actes des Apôtres, des lettres de saint Paul ou de saint Pierre.
Au cours de l'histoire.
Ces dimanches du temps ordinaire ont souvent changé de nom au cours
de l'histoire. Ils furent d'abord nommés, dimanches "per annum",
puis, dans les sacramentaires grégoriens, d'après leur place
par rapport aux fêtes :"après Pentecôte",
"après les Apôtres" (saint Pierre et Paul-29 juin),
"après saint Laurent" (10 août), "après
l'ange" (saint Michel-29 septembre)
Avec le temps, en Occident romain, on prit l'habitude de ne parler que
de "dimanches après la Pentecôte", pour marquer
ainsi le "temps de l'Eglise", qui naquit à la Pentecôte.
Depuis le Concile Vatican II, il a été préféré de marquer la vie du Peuple de Dieu, dans l'ordinaire du quotidien qui est le sien, marqué par la grâce de la mort et la résurrection du Seigneur que nous célébrons dans l'action de grâces de chaque liturgie eucharistique.
La liturgie byzantine les nomme "après la Pentecôte"
ou "après la Croix" (14 septembre). A quelques exceptions
près, il en est de même pour les Eglises syriaques et antiochiennes.
Nous sommes à votre disposition pour de plus amples informations.
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