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11ème SYNODE DES ÉVÊQUES

Mercredi 5 octobre - Cinquième Congrégation

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CINQUIÈME CONGRÉGATION GÉNÉRALE (MERCREDI 5 OCTOBRE 2005, APRÈS-MIDI)

S.B. Grégoire III LAHAM, B.S., Patriarche d'Antioche des Grecs-Melkites, Chef du Synode de l'Église Grec-Melkite Catholique (RÉPUBLIQUE ARABE DE SYRIE)

Je voudrais insister sur le sens, et pas seulement le sens théologique des trois Sacrements de l'initiation chrétienne: Baptême, Chrismation (Confirmation) et Eucharistie. Ce n'est pas seulement un rapport théologique, comme cela est présenté dans le chapitre sur le rapport entre l'Eucharistie et les autres Sacrements (pages 14-16), mais il y a aussi une relation biblique qui a son point de départ dans le concept de l'économie du salut: le Père a créé, le Fils a sauvé et a donné le Sacrement de l'Eucharistie. (Lc 22, 19: “Faites ceci en mémoire de moi”) et l’Esprit Saint vivifie

La mystagogie eucharistique est celle de l’année liturgique condensée, et qui apparaît en trois aspects: 1) la Liturgie de la Parole, qui est la Théophanie et correspond aux fêtes de la Nativité, du Baptême et du Kérygme; 2) la Liturgie de l’Anaphore, qui correspond à la Passion, à la Mort sur la Croix et à la Résurrection; 3) la Liturgie de la Communion, qui correspond à la Pentecôte, à la Divinisation (Theosis).

La prière de l’Anaphore de saint Jean Chrysostome nous rappelle que le Christ “a accompli toute l’économie de la Providence du Père sur nous”.
De la table de l’Eucharistie à la table du frère pauvre (n°79)

Les différents aspects de l’économie du salut, sont les dimensions fondamentales que nous vivons dans l’Eucharistie, qui deviennent les éléments de la vie du chrétien dans le monde.
Saint Jean Chrysostome, dans sa cinquantième Homélie sur saint Matthieu, dit ceci: “Le mystère de l‘Eucharistie est le mystère du frère, et le jugement sera sur la manière dont nous lions le mystère du Christ présent dans la Sainte Eucharistie et son sacrement présent dans les frères” (sur Matthieu 25, 31-46). Au IVème siècle, Narsaï le Syrien nous dit aussi: “La sainteté sans ton frère l’homme n’est pas une sainteté, car tu ne peux pas entrer dans le Royaume tout seul”.

Eucharistie et la Mission évangélisatrice (n°82 et n°88).
À la page 81, il serait utile de mentionner le rôle de “l’Église des Arabes”, que fit connaître en Occident le livre du Père Jean Corbon publié sous ce titre. En effet, dans la situation actuelle, après le 11 septembre 2001, avec la guerre contre l’Irak, avec le conflit israélo-palestinien, avec l’accroissement du fondamentalisme islamique et l’extension du phénomène du terrorisme, il est très important de rappeler aux chrétiens arabes leur rôle d’Église “des Arabes”, dans le contexte de l’Islam, dont ils sont historiquement solidaires (“Église de l’Islam”).

Une telle mention contribuerait à rendre courage aux chrétiens dans le monde arabe et dans les pays islamiques, et serait très favorablement reçue dans ce monde et dans ces pays. Ce serait, de plus, un corollaire de la formule liturgique “Ite, missa est”.

Au sujet de “L’Eucharistie et la paix” (page 73), il serait bon de mentionner Jérusalem et la Palestine, patrie spirituelle de tous les chrétiens: dire un mot pour la paix de la Ville Sainte et de la Terre Sainte, clé de la paix au Proche-Orient et dans le monde entier, et qui, pour nous, chrétiens du monde arabe, est de la plus haute importance pour la préservation de la présence chrétienne dans ce monde arabe. (VIS)

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