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FlashPress - Infocatho
du 22 au 24 octobre 2009 (semaine 43)
 

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2009-10-24 - Le message du Synode
2ème partie : A LA LUMIÈRE DE LA FOI
7 et 8

7.Notre responsabilité d’évêques nous oblige considérer toute chose la lumière de la foi. Tr s tôt, apr s la publication d’EIA, les Evêques de l’Afrique, travers le Symposium des Conférences Épiscopales d’Afrique et Madagascar (SCEAM), avaient publié une lettre pastorale intitulée: «Christ notre Paix» (cf. la déclaration finale lors de l’Assemblée Plénière du SCEAM Rocca di Papa, 1-8 octobre, 2000, publiée Accra, 2001).

Dans cette Assemblée, nous nous sommes fréquemment rappelés que les initiatives de toute sorte de réconciliation et de paix viennent de Dieu. Comme le déclare l’Apôtre Paul: « c’était Dieu, dans le Christ, qui réconciliait le monde avec lui ». Il le fait travers le don gratuit de son pardon sans condition, «ne tenant pas rigueur de leurs fautes», nous introduisant donc dans sa paix (cf. 2 Co 5,17-20). Quant la justice : elle est aussi l’œuvre de Dieu, travers sa grâce justifiante dans le Christ.

8.Dans le même texte, S. Paul, poursuivant sa discussion, affirme que Dieu « nous confie le message de réconciliation », et nous nomme véritablement « ambassadeurs du Christ, Dieu lançant ainsi son appel travers nous ». Voilà le mandat élevé que nous avons reçu de notre Dieu miséricordieux et tendre. L’Église en Afrique, constituée la fois d’une famille de Dieu et de croyants individuels, se doit d’être instrument de paix et de réconciliation, conformément au cœur du Christ, qui est notre paix et notre réconciliation.

Et cela ne sera possible que dans la mesure où elle-même se réconcilie avec Dieu. Ses stratégies pour la réconciliation, la justice et la paix dans la société devaient dépasser la manière dont le monde résout ces problèmes. Comme S. Paul, le Synode interpelle tout le peuple africain : « Au nom du Christ, laissez-vous réconcilier avec Dieu » (2 Co 5,20). En d’autres termes, nous appelons tous se laisser réconcilier avec Dieu. C’est la voie royale qui conduit la vraie réconciliation des peuples. Voilà comment casser le cercle vicieux de l’offense, de la vengeance et des représailles. Dans tout cela, la vertu du pardon est très importante, avant même la reconnaissance de la culpabilité.

Que ceux qui disent que le pardon ne sert rien, s’essaient la vengeance pour vérifier ce qu’elle donne. Le vrai pardon promeut la justice de la conversion et de la réparation et conduit la paix qui va jusqu’ la racine du conflit, et qui transforme les victimes et les ennemis de jadis en amis, en frères et en sœurs.

Comme c’est Dieu seul qui rend possible ce genre de réconciliation, nous devons, dans ce ministère, réserver une place privilégiée la prière et aux sacrements, spécialement au Sacrement de la Réconciliation.


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