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FlashPress - Infocatho
5, 6 et 7 novembre 2004 (semaine 45)
 

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04-11-07 - Paris
SI LA RELIGION DES PATIENTS DOIT ÊTRE ACCEPTÉE, CELLE DES SOIGNANTS RESTE EN DÉBAT.

La prise en compte des croyances religieuses des patients est une nécessité acceptée à l'hôpital, mais la question de la "neutralité" religieuse des soignants reste source de divisions, ont souligné des professionnels lors d'un débat dans le cadre du Salon infirmier qui s'est tenu du 3 au 5 novembre à Paris.

"La place de la religion à l'hôpital est prévue par la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat de 1905, les patients, qui peuvent être en situation de souffrance ou de fin de vie, ne pouvant se déplacer librement pour e rendre dans un lieu de culte", a rappelé Isabelle Lévy, auteur de "La religion à l'hôpital" (2003).

"L'hôpital a une vocation d'accompagnement, qui s'exerce aussi dans le domaine spirituel. Il peut parfois y avoir un écran culturel entre le patient et l'équipe médicale, et l'aumônier peut leur servir d'intermédiaire pour trouver une solution, un équilibre", a expliqué le rabbin Michäel Dahan, aumônier hospitalier.

"Nous avons fait appel à un aumônier catholique pour accompagner un enfant prématuré en fin de vie et sa famille. Il est venu à 2 heures du matin et resté jusqu'au bout, ce qui a été d'un grand réconfort pour les parents", a témoigné Mireille Malafa, infirmière en puériculture.

Mais au-delà de la liberté de culte, les croyances religieuses peuvent avoir un impact sur les soins, comme l’affirme encore Mirelle Malafa.

Certes il y a une obligation de neutralité, ce qui n’empêche pas quee tout soignant devrait aussi avoir un minimum de culture religieuse, pour mieux comprendre ses patients. Or cette culture ne fait pas partie de la formation initiale, ont regretté des infirmières des services publics, car la connaissance de la religion d'un patient ou le recours à un aumônier peuvent même lui faire accepter la rupture d'un interdit.

Mais le consensus autour de la prise en compte de la religion du patient s'effrite dès qu'il est question des soignants.

"Une infirmière, c'est aussi une personne humaine, on ne peut pas nous demander d'enlever une part de nous-même", affirme dans l'assistance une jeune étudiante infirmière qui porte le voile.

"Nous ne devons pas imposer de signe, de vision de la religion que nous pratiquons, par respect de nos patients", rétorque une autre infirmière.

"Il ne faut pas oublier que quand nous sommes à l'hôpital, nous sommes avant tout des professionnelles. » dit Mireille Malafa. (source et information : Salon infirmier de Paris)

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