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30 juin au 7 juillet 2007 (semaine 27)
 
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2007-07-07 - Lettre aux fidèles chinois
5 - PRÉSENTATION RÉSUMÉE : UNE AUTHENTIQUE LIBERTÉ RELIGIEUSE. 4

S’adressant aux autorités chinoises, Benoît XVI  souhaite vivement que l’Etat garantisse aux “citoyens catholiques le plein exercice de leur foi, dans le respect d'une authentique liberté religieuse“.

Il regrette que la “reconnaissance“ de la part des organismes d’Etat soit un “critère pour déclarer légaux une communauté, une personne ou un lieu religieux, et donc officiels“. Tout cela a causé des divisions, que ce soit dans le clergé ou parmi les fidèles."

“C’est une situation qui dépend surtout de facteurs extérieurs à l’Eglise, mais qui a conditionné son chemin, donnant aussi naissance à des suspicions, à des accusations réciproques, à des dénonciations, qui continuent à être une faiblesse préoccupante."

Le Pape rappele qu’il “apparaît évident que la prétention de certains organismes, voulus par l’Etat et étrangers à la structure de l’Eglise, de se placer au-dessus des évêques eux-mêmes et de guider la vie de la communauté ecclésiale, ne correspond pas à la doctrine catholique“.

Mais dans la solution d'une telle question, Benoît XVI prend une position nuancée et conciliante. "Je considère en premier lieu que la sauvegarde indispensable et vigoureuse du dépôt de la foi et de la communion sacramentelle et hiérarchique ne s’oppose pas, en soi, au dialogue avec les autorités, en ce qui concerne les aspects de la vie de la communauté ecclésiale ayant une incidence dans le domaine civil."

Il ne voit donc pas de difficultés particulières à accepter la reconnaissance concédée par les autorités civiles, mais à condition que "cela ne comporte pas la négation des principes de la foi et de la communion ecclésiastique, auxquels on ne peut pas renoncer."

Toutefois, ajoute-t-il, "on ne peut nier que demeurent de graves limitations qui touchent le cœur de la foi et qui, dans une certaine mesure, étouffent l’activité pastorale."

Il renouvelle donc le souhait qu'"au cours d'un dialogue respectueux et ouvert entre le Saint-Siège et les évêques chinois, ainsi qu'avec les autoritésgouvernementales, puissent être dépassées les difficultés mentionnées." et il espère que "l’on parvienne alors à une entente profitable, aubénéfice des communautés catholiques et de la convivialité sociale“.


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