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L'Église catholique romaine
en Terre Sainte (dossier)
 


La présence de l'Église catholique romaine est assurée de diverses manières, selon la nature même des organisations qui se réfèrent elle. Il y a lieu de distingue le Patriarcat latin des diverses organisations catholiques présentes en Terre Sainte et qui relèvent de congrégations religieuses ou de mouvements ecclésiaux.

Nous en mentionnons deux dans ce dossier, en raison même de leur importance et de leur rayonnement : La Custodie de Terre Sainte et l'Oeuvre d'Orient.

Nous avons présenté par ailleurs les Églises orientales qui sont dans la communion de l'Église catholique romaine.

Le Patriarcat latin de Jérusalem

Le siège patriarcal de Jérusalem fut fondé en 451, dans le cadre de l'Église grecque puisque l'Église était encore indivise. Mais il disparut au travers des événements de l'histoire.

Les Croisades

Les origines du patriarcat latin de Jérusalem, en l'état actuel, remontent aux croisades. Jusque là, l'Église de Jérusalem était dans la juridiction de l'Église grec-orthodoxe.

Quand les croisés arrivèrent à Jérusalem en 1099, le patriarche de Jérusalem, grec-orthodoxe, venait de mourir à Chypre où il s’était retiré. Constatant la vacance du siège, les croisés y installèrent l’un des leurs, Arnoul.

Les patriarches latins se succèdent à Jérusalem de 1099 à 1187, puis à Acre jusqu’à la chute de la ville en 1291.

Pendant la période du royaume franc, le siège patriarcal fut occupé par un latin. Lors de la prise de Jérusalem en 1187, le patriarche se retira à Saint-Jean-d’Acre, puis quitta le pays en 1291, à la chute du royaume franc. Le titre de “patriarche latin de Jérusalem” devint alors, pour cinq siècles et demi, une fiction purement honorifique.

Après le départ des Croisés

Du départ des croisés jusqu’au rétablissement du patriarcat latin en 1847, mise à part les années 1551-1560 où ils furent expulsés, les Franciscains furent pratiquement les seuls à assurer la présence catholique latine en Terre Sainte. Reconnus officiellement par le sultan depuis 1336 comme gardiens des lieux saints catholiques, ils assumèrent, outre cette garde (“custodie”) le service pastoral des fidèles.

Aujourd’hui encore, le supérieur des Franciscains de Terre Sainte, le “custode”, sans être évêque, jouit des privilèges et prérogatives d’un évêque et a droit au port des insignes épiscopaux. Il demeure le garant des droits reconnus à l’Église catholique de Terre Sainte avant le rétablissement du patriarcat latin, ce qui n’est pas sans entretenir dans l’Église locale un certain bicéphalisme.

La restauration du siège patriarcal

Le siège patriarcal fut restauré comme siège résidentiel le 23 juillet 1847 par Pie IX. Le premier titulaire, le patriarche Joseph Valerga, arriva le 17 janvier 1848 et prit possession de son siège par son entrée solennelle au Saint-Sépulcre, la cathédrale du patriarche de Jérusalem. Le patriarcat latin de Jérusalem a juridiction sur les seuls catholiques de rite latin d’Israël, de Jordanie et de Chypre, en majorité d’origine orientale

Jusqu’en 1987, le patriarche latin de Jérusalem avait été traditionnellement choisi parmi les franciscains italiens ; pour la première fois en 1987, le choix s’est porté sur un prêtre d’origine palestinienne, S.B. Michel Sabbah. Depuis le 22 juin 2008, Sa Béatitude Fouad Twal, née en 1940 en Jordanie a succèdé au patriarche Michel Sabbah après avoir été son co-adjuteur pendant deux ans et demi.

Si le patriarche exerce une autorité réelle sur les 72.000 catholiques latins de Jordanie, de Cisjordanie, d’Israël, de la bande de Gaza et de Chypre, le titre même de patriarche est honorifique, puisque son titulaire n’a sous sa juridiction aucun autre diocèse que le sien propre, qui englobe tous ces territoires.

Historiquement la cathédrale du Patriarche latin n'est autre que la basilique du Saint Sépulcre. En raison de la présence des autres Églises orientales au Saint Sépulcre, c'est la basilique du Très Saint Nom de Jésus, construite en 1872, qui est actuellement le siège patriarcal latin d'où le nom de " co-cathédrale."

Ce titre de patriarche lui permet de se situer sur un plan d’égalité avec les patriarches des autres Églises en Terre Sainte, le Grec-orthodoxe et l’Arménien.

Le patriarche actuel est assisté dans ses fonctions par quatre autres évêques : un coadjuteur (adjoint avec droit de succession) et trois auxiliaires dont l’un réside à Amman, avec délégation pour la Jordanie, et un autre à Nazareth, avec délégation pour le territoire israélien.

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