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Semaine de prière pour l'Unité - 2014
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REGARDS SUR LES MOIS À VENIR
 

LES GESTES DU PAPE AUX JOURS DE SON INTRONISATION
Deux gestes du Pape François ont marqué son intronisation : La place inattendue du Patriarche oecuménique en position symétrique de celle du Pape. Et le lendemain les longues entrevues avec les responsables orthodoxes et orientaux.
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Avec le pape François, il convient d'être attentif aux signes. Lors de sa première messe place Saint-Pierre, il a veillé à donner une large place aux Églises d'Orient. Durant cette célébration, le 19 mars sur la place Saint-Pierre, l'Évangile a été chanté exclusivement en grec. Mais surtout, sur le parvis était présent le patriarche oecuménique de Constantinople, Bartholomeos ter.

Il faut noter la place singulière du Pape, évêque de Rome, et du Patriarche oecuménique, dont les fauteuils, exactement identiques étaient symétriquement de chaque côte de l'autel.

Même avant le schisme de 1.054 (séparation entre les Églises d'Orient et d'Occident), il n'y a pas eu de présence d'un patriarche de Constantinople à l'intronisation d'un pape», a souligné le patriarche qui jouit d'une primauté d'honneur au sein de l'Orthodoxie.

Le mercredi matin 20 mars, à 11 h 30, le pape François a tenu à recevoir individuellement Bartholomeos 1er pendant plus d'une demi-heure. Puis, il s'est également entretenu avec le métropolite Hilarion, numéro deux » de l'Église orthodoxe russe.

Il y fut peut-être question du projet de rencontre, qui est loin d'être arrivé à maturité, entre le « pape de Rome » et celui de Moscou. L'entrevue longue puisque le pape est arrivé, ensuite, avec plus de vingt minutes de retard, pour rejoindre à la salle Clémentine, les « délégués fraternels des Églises, communautés ecclésiales et organismes oecuméniques internationaux, et les représentants des religions non chrétiennes.

C'est en italien, que le Patriarche qualifia le pape de "premier évêque de la vénérable Église de Rome, qui préside à la charité", reprenant ainsi les termes de saint Ignace d'Antioche dans sa lettre aux Romains.

Durant ces premières rencontres le Pape s'est délibérément inscrit dans les pas de son prédécesseur, Benoît XVI, indiquant sa volonté de « poursuivre l'Année de la foi », se prévalant à plusieurs reprises de l'héritage i de Vatican II, citant Jean XXIII et louant le travail réalisé par le Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens.

 
Extraits du discours du Pape François - 20 mars 2013-


Chers frères et sœurs,

Avant toute chose, je remercie de tout cœur pour les paroles que mon Frère André [le patriarche œcuménique Bartholomée Ier] nous a adressées. Merci beaucoup ! Merci beaucoup ! *

C’est pour moi un motif de joie particulière de vous rencontrer aujourd’hui, Délégués des Églises orthodoxes, des Églises orthodoxes orientales et des Communautés ecclésiales occidentales. Je vous remercie d’avoir voulu prendre part à la célébration qui a marqué le début de mon ministère d’Évêque de Rome et de Successeur de Pierre.

Hier matin, durant la Sainte Messe, j’ai reconnu spirituellement à travers vos personnes la présence des communautés que vous représentez. Par cette manifestation de foi, il m’a ainsi semblé vivre de manière plus pressante encore la prière pour l’unité des croyants dans le Christ, et d’en voir ensemble, en quelque sorte, préfigurée cette réalisation plénière qui dépend du plan de Dieu et de notre collaboration loyale.

Je commence mon ministère apostolique durant cette année que mon vénéré prédécesseur, Benoît XVI, avec une intuition vraiment inspirée, a proclamée être l’Année de la foi pour l’Église catholique.

Par cette initiative, que je désire poursuivre et qui, j’espère, sera un stimulant pour le cheminement de foi de chacun, il a voulu marquer le 50ème anniversaire du début du Concile Vatican II, proposant en quelque sorte un pèlerinage vers ce qui représente l’essentiel pour chaque chrétien : le rapport personnel et transformant avec Jésus Christ, Fils de Dieu, mort et ressuscité pour notre salut.

C’est justement dans le désir d’annoncer aux hommes de tous les temps ce trésor de la foi perpétuellement valable, que réside le cœur du message conciliaire.

Ensemble avec vous, je ne peux oublier tout ce que ce Concile a signifié pour le cheminement œcuménique. .......

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* André, le frère de saint Pierre, est celui auquel se réfère l'Orthodoxie, dont le primat d'honneur est le patriarche de Constantinople..

 
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