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Du 26 au 30 avril 2017 (semaine 17)
 


-30 avril 2017

CONDAMNATION DE LA VIOLENCE AU NOM DE DIEU. z eglise ca

A l'Université Al-Azhar, dans un discours fait d’équilibre et sans concession, le Pape a condamné la violence au nom de Dieu, et a appelé à éduquer les jeunes générations en rejetant cette “falsification”de la foi.

" Il n’existe pas d’autre alternative à la “barbarie de la confrontation” que la culture de la rencontre, a prévenu le Pape au cours de son discours.

“ Pour s’opposer vraiment à la barbarie de celui qui souffle sur la haine, a-t-il poursuivi, il faut (…) faire mûrir des générations”, qui répondent à la logique “incendiaire” du mal par la “croissance patiente du bien”. ‘Tu ne tueras point.

" Pour faire face à ce “défi civilisationnel”, le Pape a recommandé de s’appuyer sur la dignité humaine et sur les dix commandements donnés à Moïse sur le Mont Sinaï – situé en Egypte – et notamment celui, central, du ‘Tu ne tueras point’. “La violence est la négation de toute religiosité authentique”.

... " En tant que dignitaires religieux, “nous sommes tenus (…) de mettre en lumière les tentatives de justifier toute forme de haine au nom de la religion, et de les condamner comme des falsifications idolâtriques de Dieu”.

“ Répétons un ‘non’ fort et clair à toute forme de violence”, a martelé le Souverain pontife, “affirmons ensemble l’incompatibilité entre violence et foi”, et “décrétons la sacralité de toute vie humaine”.

S’inspirant de la vision chrétienne de la laïcité, ce défi suppose encore, a ajouté le pape François, de ne pas “reléguer la religion dans la sphère privée”, en “excluant Dieu de l’horizon”, mais de ne pas non plus confondre les sphères politique et religieuse, sans les distinguer.

" Il existe en effet un risque, a relevé le Pape que “la religion soit absorbée par la gestion des affaires temporelles, et tentée par les mirages des pouvoirs mondains qui en réalité l’instrumentalisent”.

Dans l’islam, les deux sphères temporelle et spirituelle sont confondues, alors que le christianisme établit une distinction entre les deux domaines.

" Le dialogue interreligieux, a expliqué le successeur de Pierre, n’est pas un “syncrétisme conciliant”. Il doit suivre trois orientations fondamentales: le “devoir d’identité”, sans ambiguïté ni complaisance; le “courage de l’altérité” et enfin la sincérité des intentions”.

" Le dialogue ne peut être une stratégie pour réaliser des fins secondaires, a-t-il remarqué, mais doit être une “voie de vérité”. (source : Service de presse du Vatican-VIS)

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