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Le déroulement
de la réunion du G8 à Gênes (juillet 2001)


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Le conseil des ministres - mercredi 18 et jeudi 19 juillet 2001
La réunion des chefs d'Etat - du vendredi 20 au dimanche 22 juillet 2001



Le conseil des ministres
mercredi 18 et jeudi 19 juillet 2001


Avant le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement, les ministres des Affaires étrangères du G8 se sont réunis, non pas à Gênes, mais à Rome, pour deux jours de débats, consacrés notamment à la dette, à l'aide aux pays en développement, aux conflits régionaux ou encore au projet de bouclier antimissile américain.

A la demande de l'Italie, les ministres ont évoqué, à l'ouverture des débats, les préoccupations des militants antimondialisation, qui manifestent régulièrement désormais lors de grands rendez-vous internationaux. L'idée était de montrer "un souci commun pour l'avenir du monde et des moins favorisés, pour s'assurer qu'ils ne sont pas marginalisés par le processus actuel de mondialisation", a souligné le chef de la diplomatie italienne, Renato Ruggiero.

Les ministres des Affaires étrangères des sept pays les plus industrialisés (Grande-Bretagne, France, Allemagne, Etats-Unis, Canada, Japon, Italie) et de la Russie sont présents jusqu'à jeudi à Rome. Plusieurs ministres se sont rencontrés en tête-à-tête en marge de la réunion, notamment le secrétaire d'Etat américain Colin Powell et son homologue russe Igor Ivanov, qui se sont entretenus en privé pendant deux heures. M. Powell a souligné que l'entrevue avait été "très amicale" et s'était concentrée sur le projet de bouclier antimissile défendu par l'administration Bush.

Le projet de système de défense antimissile (MD), qui selon la Russie risque de lancer une nouvelle course aux armements, a considérablement tendu les relations entre Washington et Moscou. M. Ivanov a toutefois souligné que la Russie restait "ouverte à un dialogue constructif", dont le succès "déterminera l'équilibre stratégique mondial". Le MD, qui a également reçu un accueil réservé des Européens, est à l'ordre du jour de la réunion des ministres.

Un autre sujet difficile devait être évoqué: le Protocole de Kyoto sur la réduction des gaz à effet de serre, que le président américain George W. Bush a rejeté en mars en le jugeant nuisible pour l'économie américaine et injuste parce qu'il n'engage pas les pays en développement. Les Européens devraient presser les Etats-Unis d'assouplir leur position, alors que se déroule la Conférence de Bonn sur les modalités d'application du traité.

D'autres dossiers sur la table sont l'aide aux pays pauvres, les crises régionales, comme le conflit israélo-palestinien, les ravages du SIDA en Afrique, ou encore les relations entre le G8 et la société civile et les problèmes nés de la mondialisation.



La réunion des chefs d'Etat
du vendredi 20 au dimanche 22 juillet 2001


La lutte contre le sida, le débat sur la ratification du Protocole de Kyoto et l'élaboration d'une stratégie contre la pauvreté dans le monde seront au coeur du sommet annuel du G8, qui se tient entre vendredi et dimanche à Gênes, en Italie. Cet ordre du jour chargé se veut une réponse aux préoccupations des pays pauvres et des "antimondialisation".

Les 100.000 manifestants, attendus samedi à Gênes, entendent bien perturber la réunion des chefs d'Etat et de gouvernement des sept pays les plus riches du monde et de la Russie.

Réunis pendant trois jours au Palais Ducal, George W. Bush, Jacques Chirac, Gerhard Schroder, Jean Chrétien, Tony Blair, Junichiro Koizumi et Silvio Berlusconi seront rejoints vendredi après-midi par le président russe Vladimir Poutine. En début d'après-midi, le ralentissement de l'économie mondiale sera au centre de la réunion du G7. Préoccupé par la faible croissance de l'économie américaine, George W. Bush, qui participera à son premier G8, compte bien obtenir le soutien de ses partenaires pour le lancement d'un nouveau cycle de négociations commerciales multilatérales après l'échec de la réunion de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) à Seattle en 1999.

Le G8 proprement dit commencera vendredi à 17h locales avec le lancement officiel du Fonds mondial pour la santé en présence du secrétaire général des Nations unies Kofi Annan. Ce fonds, auquel les Huit contribueront à hauteur d'un milliard de dollars, est destiné à lutter contre le sida, le paludisme et la tuberculose, trois pandémies responsables de plus de cinq millions de morts par an, principalement dans les pays pauvres.

Unanimes pour soutenir ce fonds, les huit le seront moins au moment d'aborder le deuxième sujet à l'ordre du jour, le débat sur la ratification du Protocole de Kyoto contre le réchauffement climatique. George W. Bush, qui refuse de ratifier cet accord de 1997 sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, sera confronté une nouvelle fois aux critiques de ses partenaires, notamment européens.Compte tenu des derniers contacts entre les signataires, en particulier ceux de cette semaine à Bonn, les discussions risquent de tourner au dialogue de sourds.

Troisième thème de ce sommet, la lutte contre la pauvreté dans le monde, et notamment en Afrique. Le G8 fera le point sur les programmes d'allègement de la dette des pays du tiers monde. Lancée en 1996 au sommet de Lyon, l'initiative PPTE (pays pauvres très endettés) concerne aujourd'hui 23 pays, contre neuf l'an dernier. Les engagements d'annulation des pays riches atteignent 100% pour la dette au titre de l'aide publique au développement et au moins 90% pour la dette commerciale traitée en Club de Paris.

Au-delà de l'allègement du fardeau de la dette, le G8 entend proposer une stratégie globale de lutte contre la pauvreté, qui prendrait en compte l'ensemble des problèmes de développement, l'insertion des pays pauvres dans l'économie mondiale, la santé, l'éducation... Avec l'objectif de diviser par deux, en 2015, le nombre d'habitants de la planète vivant sous le seuil de pauvreté.

Pour la seconde année consécutive, le club des pays riches s'ouvrira à plusieurs représentants du tiers monde, les présidents sud-africain, algérien, malien, nigérian et salvadorien ainsi que le Premier ministre du Bangladesh. Comme à chacun de ces sommets, une place importante sera consacrée aux entretiens bilatéraux et aux échanges de vues sur les grands sujets du moment, comme le Proche-Orient, la Macédoine ou encore le projet américain de bouclier antimissile, autre sujet de friction entre M. Bush et ses partenaires.


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