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La fête d'Halloween.


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Retrouver l'intuition chrétienne

Ou en d'autres termes, il nous faut revenir au christianisme en suivant, dans le contexte contemporain, le cheminement qui fut celui de ceux qui convertirent les Celtes païens de saint Martin à Grégoire IV.

Il est vrai que nous assistons à un éclatement du religieux. S'il se fragmente, s'il n'est souvent que plus ténu, en prenant des formes variées, l'attente du religieux est grande au coeur de tout homme.

Deux attitudes sont alors possibles : combattre une agression ou bien rendre à cette fe^te la lumière chrétienne de la Toussaint.


Une fête diabolique ...

Halloween est " un moyen que le diable a trouvé pour nous amener à ne pas obéir à la parole de Dieu (la Bible) et à recevoir ses mensonge": "cette fête est néfaste parce qu'elle attire les gens vers l'occultisme et que beaucoup d'enfants sont introduit aux pratiques occultes durant ces festivités" affirme un pasteur évangélique américain.

De son côté, en France, un collectif de jeunes chrétiens, à l'initiative du diocèse de Paris et de certains groupes chrismatiques organise toute une campagne pour contrer Halloween. Nous citons le manifeste qu'ils ont publié :

" Un attrape-nigauds commercial Halloween est avant tout une fête commerciale dont le seul but est de faire gagner de l'argent aux commerçants gra^ceà la naïveté de ceux qui y participent. Ne vous faites pas avoir !"

" Une pratique anglo-saxonne Halloween est une fête artificielle, directement importée d'Angleterre et des Etats Unis qui n'a aucune signification historique, culturelle ou religieuse en France. Elle n'y a donc pas sa place."

" Une fête morbide et diabolique. En mettant en scêne le démon comme un modèle en lequel on va se déguiser, Halloween incite la société, et particulièrement les enfants, à jouer avec la mort et avec le diable. C'est un jeu très dangereux?"

" Une contre-fête de La Toussaint. Le 1er novembre, c'est la fête chrétienne de la Toussaint, fêtée partout à travers le monde chrétien. Alors qu'Halloween est la fête de la mort, des ténèbres et des démons, la Toussaint célèbre la lumière et la vie à travers tous les saints de l'Eglise, qui sont arrivés au Ciel et qui ont désormais la vie éternelle. Fê
tez donc plutêt votre saint patron ! Fe^tez les saints, pas le diable ! "

Une pédagogie évangélique...

Ces propos sont outranciers et la très religieuse Amérique célèbre dans la joie Halloween, sans y voir le diable. D'ailleurs, cette fête ne semble pas avoir été suivie en France. En 2004, il faut bien chercher pour trouver une vitrine. Ce n'est pas la foi qui a conduit à ce désintéressement. C'est l'échec financier.

Nous avons trouvé , dans le bulletin religieux du diocèse de Blois (novembre 1992) une réflexion positive que nous faisons no^tre et qui a le mérite de proposer une véritable pédagogie évangélique. En voici le texte intégral :


"Si la fête d'Halloween permet à notre génération de dire ses espoirs et d'exorciser ses peurs, de chanter la vie plus forte que tous les malheurs, lui mermet-elle aussi d'exprimer une espérance en l'Au-delà et de vivre la communion entre les vivants, avec les défunts, et pourquoi pas d'entrer dans la communion des saints ? N'y aurait-il pas à retrouver le sens profond de cette fête, avec l'idée de passage, qui implique une commencement et une communion, avec ses rites dont celui du feu et de la lumière ?"

" Avec Halloween, nous voisi provoqués à une réflexion théologique et anthropologique à la foi : comment recentrer sur le Christ, vainqueur de la mort et inaugurant notre résurrection, le culte voué aux défunts ? D'autre part ne faudrait-il pas approfondir la recherche autour de la communion des saints ? Enfin, expression d'un besoin de communication entre les hommes, Halloween, comme toute fête d'ailleurs, ne gagnerait-elle pas à s'en nourrir ?"

" Halloween, avec ses rites qui font partie de la fête et qui donnent à voir, interpelle aussi la liturgie : n'y aurait-il pas, en effet, à inventer ou à revaloriser les rites de ces fêtes de Toussaint et des morts, et plus généralement de nos fêtes chrétiennes ? Ces petites lumières déposées sur les tombes fleuries, après la prière pour les défunts un après-midi de Toussaint, en sont sans doute un exemple. Comme finalemen revivifier, donner du corps, de la densité humaine à nos liturgies chrétiennes ?"

" Halloween est une fête qui intéresse les catéchistes car elle attire les enfants. Ceux-ci, de plus en plus nombreux, participent avec joie au carnaval, frappent aux portes pour recevoir des bonbons et creusent leur citrouille, tout comme les adultes et sans trop savoir pourquoi. Comment le prendre en compte dans nos catéchèses ? Ecouter ce que les enfants en disent, leur permettre d'en découvrir le sens à travers l'histoire au long des siècles, ne serait-ce pas un chemin pour approcher de la fête de la Toussaint, porte d'entrée dans le mystère du Christ mort et ressuscité ? "


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