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Les procédures sont diverses et très
codifiées selon que l'on est martyr ou
"confesseur", c'est-à-dire un chrétien
ayant témoigné de sa fidélité
au Christ au jour le jour de sa vie, comme religieuses ou
religieux, laïcs mariés, moine, prêtre,
missionnaire, etc ...
Le martyre.
Le martyre, par la fidélité allant
jusqu'à sacrifier sa vie pour le Christ, parfois
jusqu'à d'atroces tourments, est le
témoignage suprême d'une foi qui rejoint le
sacrifice du Christ torturé sur la croix et
ressuscité.
Ce témoignage exemplaire conduit l’Eglise
à reconnaître la sainteté ainsi
manifestée par celui et celle qui a tout
donné à Dieu. Disons qu’elle en prend
acte au terme d'une procédure
simplifiée.
Mais, afin d'éviter toute discussion
ultérieure, elle prend soin toutefois
d'authentifier que ce soit un témoignage
irréfutable de la foi dans lequel des options
politiques n'ont pas eu à intervenir. Il en
fut ainsi pour sainte Jeanne d'Arc, dont le titre de
martyre lui fut refusée en raison des implications
politiques de sa condamnation. Elle a
été canonisée, en 1929, pour
l'héroicité de sa fidélité
à la virginité dans des circonstances
particulièrement difficiles.
Béatification et
canonisation.
En dehors de ce cas du martyre, une enquête
approfondie mettra en lumière les manifestations
de cette progressive identité avec le Christ,
ratifiée par un ou plusieurs miracles
indiscutables. Cette procédure, qui se
déroule en trois phases, est habituellement longue
parce qu’elle est exigeante et minutieuse.
Une enquête diocésaine.
Saisi d’une demande de la part d’un
fidèle ou d’un groupe de fidèles,
l’évêque diocésain engage tout
un processus afin d’examiner les preuves
nécessaires en en confiant la charge à un
expert appelé "postulateur de la cause", à
des théologiens et des historiens qui les
recueilleront tandis qu’à l’inverse
d’autres experts auront pour mission de ne rien
laisser dans l’ombre, y compris tout ce qui pourrait
être défavorable.
Cette enquête diocésaine rassemble tous les
écrits de celui ou de celle dont on "postule" la
béatification. Elle doit recueillir
également tous les témoignages possibles
concernant la vie, l'acitivité, la mort, la
réputation de sainteté ou de martyre et le
fondement de cette réputation. Elle s'assure des
vertus héroïques, du culte ancien si c'est le
cas et des preuves d'éventuels miracles dus
à son intercession.
Etude des experts à Rome.
La deuxième phase de cette procédure est
constituée par l'étude, confiée
à des experts de la Congrégation pour la
cause des saints. Des historiens, des théologiens,
des psychologues étudient le dossier venant des
instances diocésaines, leur demandent des
précisions, etc ... afin d'aboutir à un
rapport exhaustif appelé "position sur la vie et
sur les vertus, ou le martyre). Ils
établissent un deuxième rapport
appelé "position sur les miracles."
L'examen théologique.
Si les éléments de ce dossier sont
positifs, il sera transmis, pour examen
théologique, aux consulteurs de la
"Congrégation pontificale" qui les
réexaminera sous la direction du "promoteur de la
foi", celui qu'on appelle communément "l'avocat du
diable".
Puis ce dossier sera remis aux cardinaux et aux évêques mebres de la Congrégation qui
décideront si, oui ou non, il doit être
proposer au Pape à qui revient l’ultime
décision.
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