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Les Eglises orthodoxes, l'Eglise apostolique arménienne, les Eglises syriennes comme les Eglises coptes, vénèrent les saints à l'instar de l'Eglise catholique romaine.

Récemment encore, l'Eglise orthodoxe russe a procédé à plusieurs canonisations, en particulier en 1988. Qui ne connaît pas saint Silouane ou saint Séraphim de Sarov. Ces mêmes Eglises orthodoxes reconnaissent comme saints les nombreux martyrs de Serbie, de Grèce ou de Crète qui ont donné leur vie en témoignage de leur foi, face aux persécutions de l'occupant ottoman.

Les catholiques vénèrent saint Séraphim de Sarov et les orthodoxes saint François d'Assise ou sainte Thérèse de Lisieux.saints pas catholiques.

Dans a Lettre encyclique du Pape Jean-Paul II, "Ut unum sint " en Juin 1995, l’Eglise catholique rappelle que le Christ ne peut être divisé.et que les saints reconnus par les "Eglises-Soeurs" sont aussi reconnus par elle, en raison de la même grâce issue du même Esprit-Saint. Cette affirmation a été maintes fois répétées ces dernières années.

Voici quelques passages significatifs de cette encyclique "Ut unum sint", en particulier le § 84 à la fin de ces extraits.




... "Le Christ appelle tous ses disciples à l'unité. Le désir ardent qui m'anime est de renouveler aujourd'hui cette invitation et de la reprendre résolument. Je rappellerai ce que j'ai eu l'occasion de souligner au Colisée romain, le Vendredi saint 1994, en concluant la méditation du Chemin de Croix guidée par les paroles de mon vénéré Frère Bartholomaios, Patriarche œcuménique de Constantinople. En cette circonstance, j'ai affirmé que ceux qui croient au Christ, unis sur la voie tracée par les martyrs, ne peuvent pas rester divisés. S'ils veulent combattre vraiment et efficacement la tendance du monde à rendre vain le mystère de la Rédemption, ils doivent professer ensemble la vérité de la Croix.."

..."Par la grâce de Dieu, ce qui appartient à la structure de l'Église du Christ n'a pourtant pas été détruit, ni la communion qui demeure avec les autres Églises et Communautés ecclésiales. En effet, les éléments de sanctification et de vérité présents dans les autres Communautés chrétiennes, à des degrés différents dans les unes et les autres, constituent la base objective de la communion qui existe, même imparfaitement, entre elles et l'Église catholique. Dans la mesure où ces éléments se trouvent dans les autres Communautés chrétiennes, il y a une présence active de l'unique Église du Christ en elles. C'est pourquoi le Concile Vatican II parle d'une communion réelle, même si elle est imparfaite."

...."Selon un point de vue théocentrique, nous avons déjà, nous chrétiens, un Martyrologe commun. Il comprend aussi les martyrs de notre siècle, plus nombreux qu'on ne pourrait le penser, et il montre, en profondeur, que Dieu entretient chez les baptisés la communion dans l'exigence suprême de la foi, manifestée par le sacrifice de la vie. Si l'on peut mourir pour la foi, cela prouve que l'on peut arriver au but lorsqu'il s'agit d'autres formes de la même exigence. J'ai déjà constaté, avec joie, que la communion est maintenue, imparfaite mais réelle, et qu'elle grandit à divers niveaux de la vie ecclésiale. J'estime qu'elle est déjà parfaite en ce que nous considérons tous comme le sommet de la vie de grâce, la "martyria" jusqu'à la mort, la communion la plus vraie avec le Christ qui répand son sang et qui, dans ce sacrifice, rend proches ceux qui jadis étaient loin (cf. Ep 2, 13).

Si, pour toutes les Communautés chrétiennes, les martyrs sont la preuve de la puissance de la grâce, ils ne sont toutefois pas les seuls à témoigner de cette puissance. Bien que de manière invisible, la communion encore imparfaite de nos communautés est en vérité solidement soudée par la pleine communion des saints, c'est-à-dire de ceux qui, au terme d'une existence fidèle à la grâce, sont dans la communion du Christ glorieux. Ces saints proviennent de toutes les Églises et Communautés ecclésiales qui leur ont ouvert l'entrée dans la communion du salut.

Lorsqu'on parle d'un patrimoine commun, on doit y inclure non seulement les institutions, les rites, les moyens de salut, les traditions que toutes les Communautés ont conservés et par lesquels elles ont été formées, mais en premier lieu et avant tout cette réalité de la sainteté.

Grâce au rayonnement du "patrimoine des saints" appartenant à toutes les Communautés, le "dialogue de la conversion" à l'unité pleine et visible apparaît alors sous la lumière de l'espérance. La présence universelle des saints donne, en effet, la preuve de la transcendance de la puissance de l'Esprit. Elle est signe et preuve de la victoire de Dieu sur les forces du mal qui divisent l'humanité. Comme le chantent les liturgies, "en couronnant les mérites, Dieu couronne ses propres dons".

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