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Les Églises orientales
Index biographique


 
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De D à I -    
Démétrios Ier
Démétrios, successeur de Saint Marc à Alexandrie, est le premier évêque qui se signale à l’histoire : vers 192, il intervient dans le débat qui trouble la chrétienté à propos de la fête de Pâques : il prend position pour l’évêque Victor de Rome, défenseur de la célébration dominicale de Pâques, contre les évêques d’Asie Mineure qui s’en remettent au calendrier Juif pour fixer cette dernière. Il affirme son autorité en nommant des évêques en Haute-Egypte, preuve du progrès du christianisme, et en excommuniant Origène (230). C'est lui qui nommera le philosophe converti Pantène en qualité de directeur du Didascalée, l'École de théologie d'Alexandrie.





 




Dèce, empereur romain (201-251)
En 249, quand Dèce devient empereur, il promulgue un programme de restauration politique et religieuse pour faire l'unité de tous les habitants de l'empire autour de l'empereur et des dieux de Rome. C'est pourquoi la persécution de 250 est une persécution brève et violente à l'encontre des nouvelles religions, en particulier, du christianisme. Mais l'application de l'édit semble inégale dans les provinces : sévère en Afrique et aux frontières orientales de l'empire, elle est bien moindre en Gaule. Finalement pour l'État, le résultat n'est pas celui espéré car le ralliement est superficiel. Dèce fit exécuter tous les dignitaires chrétiens mis en place par son prédécesseur, Philippe l'Arabe, un empereur crypto-chrétien. Dès la fin de l'année 250, les chrétiens qui ont sacrifié demandent à l'Église leur réintégration. C'est dans ce contexte que saint Cyprien de Carthage écrit de l'unité de l'Église catholique,
Dioclétien, empereur romain (245-313)
A partir de 291, il imposera le rite de l'adoration (baiser du bas du manteau impérial et génuflexion). En 297, en liaison avec la guerre contre la Perse, l'État romain se retourne contre les manichéens. La persécution contre les chrétiens redémarre à partir de 303. Il semble que Galère, craignant la vengeance des dieux tutélaires, ait encouragé Dioclétien à sévir pour assurer l'unité de l'Empire. Quatre édits sont promulgués en 303-304 et affichés dans toutes les villes d'Orient. Ils entendent désorganiser complètement les communautés chrétiennes en rendant le culte impossible. Cette "répression" dure jusqu'en 311 en Orient mais elle est mise en sommeil très tôt en Occident par Constance Chlore qui gouverne en Gaule. On parle de milliers de victimes, surtout dans la partie orientale de l'Empire ce qui révèle que la part des chrétiens dans la population de l'Empire s'est considérablement accrue.


 


  Ephrem le Syrien (saint) (306-373)
On appelait ce mystique: "la harpe du Saint-Esprit." - Né à Nisibe (Nesaybin actuellement en Turquie) dans la province romaine de Mésopotamie, il fut chassé de la maison par son père, païen intolérant, pour ses "fréquentations chrétiennes". Ordonné diacre, il voulut le rester par humilité. Il rejoint l'école théologique de Nisibe, mais à cause de l'invasion perse, il préféra franchir la frontière et s'installer, avec son école, à Edesse dans l'empire romain. Il fut un grand défenseur de la doctrine christologique et trinitaire dans l'Eglise syrienne d'Antioche. Il composa de nombreux
  ouvrages, mais surtout écrivait des poèmes qui remplacèrent les chants des fêtes populaires. "Dimanche et fête, évoque un compatriote, il se tenait au milieu des vierges et les accompagnait de sa harpe. Toute la ville alors se réunissait autour de lui." Il est considéré comme l'un des plus grands poètes de langue syriaque.  
Frumence d'Aksoum (saint) (v. 315- 383)
Il est né à Tyr, et, selon la tradition, avec saint Édèse, ce commerçant introduisit le christianisme en Éthiopie, vers 330, en convertissant le roi Ezana. D'origine syrienne et de culture grecque, il fut le premier évêque d'Aksoum. Il est fêté le 27 octobre par l'Église catholique romaine, et le 18 décembre par les Églises orientales.
   
  Grégoire l'Illuminateur (saint) (257-331)
Né en Arménie, il grandit à Césarée, où il vit dans un univers chrétien. A cette époque, le roi Tiridate, allié des romains, profite d’une campagne victorieuse des armées romaines contre les Perses pour rentrer en Arménie et soulever le peuple. En 298, Tiridate IV est restauré sur le trône d’Arménie par Rome à l’issue du traité de Nisibe entre Galère et le roi sassanide Narses. Païen et craignant les chrétiens qu'il considère proches des Perses, il les persécute.
  Selon la tradition hagiographique rapportée par l'Église arménienne, le prêtre chrétien Grigor, Grégoire, fidèle du roi, ayant refusé de participer aux sacrifices à la déesse Anahit à Eriza (Erzindjian), subit « douze tortures » avec un courage exemplaire, et le roi le fait jeter dans une fosse de la capitale réservée aux condamnés à mort. Il y reste treize ans. Une guérison miraculeuse fait qu'en 301, le roi se convertit au christianisme avec son peuple sous l’inspiration de Grégoire l'Illuminateur. Il proclame le christianisme comme religion d’État. Il fait de son royaume, le plus ancien pays chrétien au monde.  
Hadrien, empereur romain (76-138)
C'était un pacifique, humaniste, lettré, poète, et philosophe, s'attachant à pacifier et à organiser l'Empire tout en consolidant les frontières. Il renonce à l'Arménie, à la Mésopotamie et à l'Assyrie et fait la paix avec les Parthes. En Égypte, il veut faire revivre l'héritage hellénistique plutôt que les traditions proprement égyptiennes. Mais, en tant que garant de l'ordre de l'Empire, il n'hésite pas à réprimer avec la plus grande sévérité la révolte de Bar-Kokhba, qui secoue la Judée entre 132 et 135. 12 légions participent à la répression. et la population juive en est entièrement massacrée. Par la suite, Jérusalem est rasée et interdite aux Juifs.
   
    Héraclius, empereur de Byzance (575-641)
Le général Héraclius prend le pouvoir à Constantinople le 3 octobre 610 dans une période très critique de l'Empire romain d'Orient. La capitale est menacée au nord par les Avars (ou Avares), des Barbares, et au sud par les Perses sassanides. Dans le même temps, des tribus slaves s'infiltrent de façon paisible dans les régions dépeuplées de la péninsule grecque où elles adoptent très vite la langue locale. De ces Slaves descendent beaucoup d'habitants de la Grèce actuelle. Il est âgé de 35 ans quand il débarque avec ses troupes sur les rives du Bosphore, renverse le tyran Phocas, le met à mort et prend sa place sur le trône de Constantinople. Sous son règne, l'Empire romain d'Orient se transforme en Empire «byzantin». A la cour du nouvel empereur, la langue grecque se substitue au latin. Il renonce à l'emploi des termes latins "César" et " imperator. Il se donne le titre de «basileus» par lequel les Grecs désignaient habituellement le Grand Roi des Perses. Mais le 5 mai 614, Jérusalem tombe aux mains des Perses. La population est massacrée ou chassée. Les prisonniers, 35.000 environ, sont vendus comme esclaves. Les églises sont brûlées et la relique de la Vraie Croix est emmenée à Ctésiphon, au coeur de l'empire sassanide. En 20 ans, l'Orient romain et persan seront bouleversés par l'expansion militaire de l'islam.
Ignace d'Antioche (saint) (35-113)
D'origine syrienne, il fut, vers 68, le troisième évêque d'Antioche, après saint Pierre dont il fut le disciple. et Evode, à qui Ignace a succédé vers 68. Arrêté par les autorités, il fut transféré à Rome pour être mis à mort dans l'arène, pendant la persécution de Trajan. Il rencontra et encouragea de nombreux chrétiens sur son chemin et il écrivit des lettres aux Éphésiens, aux Magnésiens, Tralliens, Philadelphiens, Smyrniens, et aux Romains, de même que la lettre à Polycarpe, qui selon la tradition était évêque de Smyrne et un disciple de Saint Jean l'Évangéliste. Il y montre que l'Église de Rome a primauté sur les autres Églises, car elle préside à l'amour. Il est l'un des Pères apostoliques. " Le réalisme d'Ignace invite les fidèles d'hier et d'aujourd'hui, il nous invite tous à une synthèse progressive entre la configuration au Christ (union avec lui, vie en lui) et le dévouement à son Eglise (unité avec l'Evêque, service généreux de la communauté et du monde)" (Benoît XVI-14 mars 2007). Il est fêté le 17 octobre dans l'Église latine et le 20 décembre dans les Églises Orthodoxes et catholiques orientales.
   
 



Irénée de Lyon (saint) (+ 201)
Irénée venait d'Asie Mineure comme beaucoup d'autres dans cette vallée du Rhône. Dans sa jeunesse, il avait été disciple de saint Polycarpe de Smyrne qui avait été lui-même un disciple de saint Jean l'Apôtre. C'est peut-être ce qui lui donna le sens aigu de la tradition dans l'Église: transmission d'homme à homme du dépôt de la foi. Il ne cesse de se dépenser au service de la paix des Églises. Un grand danger le préoccupe: les doctrines gnostiques qui se répandent dangereusement. Elles nient l'Incarnation du Fils de Dieu et mettent en péril l'intégrité de la foi. "Sa tradition, la tradition ininterrompue, n'est pas traditionalisme, car cette Tradition est toujours intérieurement vivifiée par l'Esprit Saint, qui la fait à nouveau vivre, qui la fait être interprétée et comprise dans la vitalité de l'Eglise. Selon son enseignement, la foi de l'Eglise doit être transmise de manière à apparaître telle qu'elle doit être, c'est-à-dire "publique", "unique", "spirituelle". A partir de chacune de ces caractéristiques, on peut conduire un discernement fructueux à propos de l'authentique transmission de la foi dans l'aujourd'hui de l'Eglise." ( Benoît XVI-28 mars 2007)
    Théodose Ier, empereur byzantin (347-395)
En 380, il adhéra au symbole de Nicée, devint l’ardent défenseur des chrétiens et à Thessalonique, il publia l’édit (dit édit de Thessalonique) suivant : « Tous les peuples doivent se rallier à la foi transmise aux Romains par l’apôtre Pierre, celle que reconnaissent Damase et Pierre d'Alexandrie, c’est-à-dire la Sainte Trinité du Père, du Fils et du Saint-Esprit. » Les empereurs Théodose, pour l’Empire d'Orient et Gratien, pour l’Empire d'Occident, tous deux chrétiens, élèvent le christianisme au rang de seule religion officielle et obligatoire par l'Édit de Thessalonique. Il fit condamner l’arianisme lors du second concile œcuménique de Constantinople en 381
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