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Les Églises orientales
glossaire et index thématique

 
de L à P
de L à P    

LETTRE APOSTOLIQUE
Document solennel émanant du Saint Siège par lequel le pape s’adresse soit à un responsable de l’Eglise, soit à une catégorie de fidèles. Il souhaite ainsi leur faire connaître une orientation ou un enseignement qui concerne l’un ou l’autre des destinataires. Elle n’a pas de portée universelle, mais elle se veut être comme «une lettre ouverte».

LIEUX SAINTS
Terme utilisé pour parler des sites ou monuments du pays où vécut Jésus. - Palestine - Terre Sainte.

LINEAMENTA
Lignes générales et questions à soumettre à l'ordre du jour d'une assemblée du Synode des évêques. Après études et discussions, elles seront l'instrument de travail de cette assemblée. - Instrumentum laboris.* - Lineamenta.

LITURGIE
Au sens religieux du terme : culte officiel, rendu avec un certain rituel. Selon la tradition ecclésiale, elle nous fait participer à la liturgie céleste des anges qui chantent la Gloire divine en présence de Dieu . D'où le chant : "Saint, Saint, Saint"- D'où l'habitude dans les Églises byzantines et orientales de parler de "Divine Liturgie". - Elle en marque ainsi la continuité de la liturgie "terrestre" avec la Divine liturgie décrite dans l'Apocalypse, qui est une action de grâces.

LOGOS
En latin : Parole, expression d'une pensée. Traduction du terme grec : "logos", qui vient de la philosophie platonicienne : Dieu considéré comme la raison du monde, comme contenant en soi les idées éternelles, archétypes de toutes choses. Saint Jean, dans les premiers versets de son évangile désigne ainsi le Christ, affirmant par là sa pleine divinité.
   
MALAYALAM
Langue de l'Inde, parlée surtout dans l'État du Kerala où se trouvent d'importantes Églises chrétiennes dont les liturgies utilisent cette langue en même temps que le syriaque.
   
MANDORLE
de l'italien : "mandorla" : amande. En peinture ou en sculpture, c'est une forme ovale qui entoure parfois la Vierge sur son trône ou le Christ en majesté.
   
MELKITE
de "melek", "roi" en syriaque. Nom donné aux Églises des Patriarcats d'Alexandrie et d'Antioche qui restèrent en communion avec l'Église "impériale", de Constantinople, au moment des ruptures lors du concile de Chalcédoine (451), dont la doctrine christologique était devenu le "dogme impérial". Ce terme est utilisé actuellement pour l'Église grecque unie à Rome en 1724.
   
MÉTROPOLITE
Evêque d'une métropole (du grec "ville-mère"), ville principale d'une région. - terme devenu proche de "archevêché", mais avec des prrogatives différentes selon les Églises chrétiennes.
   
MITRE

Coiffure liturgique épiscopale, à l'origine simple bonnet conique qui prit sa forme actuelle au début du 12ème siècle avec ses deux renflements. Elle prendra de plus en plus d'ampleur à partir du 16ème siècle. Elle est propre aux évêques latins, mais bien des évêques orientaux l'ont adoptée en rejoignant l'Église latine.
   


MONOPHYSISME
Doctrine d'Eutychès , moine de Constantinople (+ 454) qui refusait d'attribuer au Christ deux natures, distinctes au moins "après l'union hypostatique". Elle fut condamnée au concile de Chalcédoine, (451) pour lequel Jésus-Christ est à la fois vrai Dieu et vrai homme en « une seule personne et deux natures, sans confusion ».

Par la suite, le monophysisme s'est maintenu sous une forme plus modérée chez les théologiens attachés à la christologie de saint Cyrille d'Alexandrie. En fait le monophysisme des Arméniens et des Coptes est nominal, car ils admettent l'humanité et la divinité de Jésus-Christ. S'ils ne parlent pas de deux natures, c'est pour éviter l'équivoque avec deux personnes, en raison d'un vocabulaire qui ne peut exprimer la réalité de ce mystère dans des langues aussi différentes que le grec, l'arménien ou le copte.

   
MONOTHÉLISME
Doctrine du VIIème siècle selon laquelle il n'y aurait eu dans le Christ qu'une seule volonté, la volonté divine. Le monothélisme développé au VIIème siècle dans le but de réunifier l'Église chalcédonienne et les Églises préchalcédoniennes, fut considéré comme une hérésie au IIIe concile de Constantinople en 681.

NESTORIANISME
Hérésie de Nestorius, évêque de Constantinople (380-451) qui essayait d'expliquer les deux natures dans le Christ. Pour cela il affirmait l'existence de deux personnes, l'une divine, le Fils du Père, l'autre humaine, le fils de Marie. «Il voit dans le Christ une personne humaine conjointe à la personne divine du Fils de Dieu». De ce fait il refuse à Marie le titre de "Mère de Dieu" et préfère le titre du "Mère du Christ".
   


OECUMÉNIQUE
En grec :"oikoumene" la terre habitée et par extension l'universalité humaine. Le terme est employé pour désigner les efforts accomplis pour rapprocher les Églises et les communautés chrétiennes séparées. (à distinguer d'interreligieux).

On ne peut parler vraiment de relations oecuméniques qu'à partir de la fin du XIXème siècle, avec la création du Conseil oecuménique des Églises (COE) et au moment où l'accueil d'observateurs envoyés au concile Vatican II ont attiré l'attention sur les Églises orthodoxes chalcédoniennes mais aussi sur les Églises préchalcédoniennes.

   
ORDINAIRE
Une juridiction épiscopale exercée sur un diocèse. On dit parfois " l'ordinaire de..." comme synonyme de l'évêque pour exprimer sa juridiction.
   


ORTHODOXE
du grec "orthos" et "doxo", "rectitude de pensée" - "opinion droite". Il est employé de façon générale pour désigner la doctrine religieuse fidèle à la tradition dogmatique par opposition à l'hérésie et aux groupes hérétiques.

Dans un sens particulier, l'histoire a consacré ce terme pour désigner la chrétienté orientale, établie dans les territoires de l'ancien Empire romain d'Orient, puis dans les territoires slaves.

Ainsi définies, les Églises orthodoxes se distinguent à la fois de l'Église catholique romaine, des Églises issues de la Réforme, des Églises orientales séparées de "l'Église impériale".

   
OTTOMAN
Adjectif signifiant "Turc", à la différence des Arabes. Les Turcs sont originaire de l'Asie centrale entre la Mer Caspienne et la Chine continentale. Tamerlan* était turc. L'empire ottoman a existé de 1299 à 1922.

PATRIARCHE
Il désigne traditionnellement un chef religieux ayant juridiction sur un ensemble d'archevêques (ou métropolites), d'évêques, de clercs et de fidèles, formant une communauté de même rite. Terme utilisé dans les principales Églises byzantines et orientales, qu'elles soient ou non catholiques. - voir Patriarcat.

Dans les Églises catholiques orientales, être Patriarche est considéré comme une fonction plus importante que celle d'un cardinal, parce qu'elle exprime une véritable responsabilité directe dans sa charge pastorale.

PÉLAGIANISME
Doctrine chrétienne développée par le moine Pélage qui minimisait le rôle de la grâce divine et exaltait la primauté et l'efficacité de l'effort personnel dans la pratique de la vertu et la réalisation du salut éternel. Le concile d'Éphèse, en 431, condamna cette hérésie en dépit des correctifs que Pélage inséra dans ses apologies.


PENTARCHIE
Terme qui désigne les cinq Églises patriarcales anciennes de l'Église indivise pendant le premier millénaire de son histoire.

Dans l'ordre de la prééminence d'honneur : l'Église de Rome - l'Église de Constantinople - l'Église d'Alexandrie - l'Église d'Antioche - l'Église de Jérusalem.

Quatre de ces Églises sont d'origine apostolique, sauf Constantinople dont l'origine vient d'une volonté impériale, reconnue par le concile de 381. Elle devient ainsi "la deuxième Rome". Lors de la chûte de Constatinople en 1453, Moscou se consdiérera comme "la troisième Rome."

Elles ont toutes pris part d'une façon ou d'une autre aux sept premiers conciles oecuméniques. Malgré des périodes de conflits et des rivalités, elles réussirent à rester en communion jusqu'au schisme de 1054 qui marque la rupture de l'union et la fin de la Pentarchie originelle.


PÈRES DE L'ÉGLISE
Écrivains chrétiens considérés à partir du concile de Nicée (325) comme témoins de la tradition apostolique et garants de l'orthodoxie de la foi. La liste commence avec les premiers écrits chrétiens du IIème siècle pour s'achever en Orient avec saint Jean Damascène (+750) et en Occident avec Isidore de Séville (+ 636) Voir les biographies des Pères de l'Église, exposées par le Pape Benoît XVI dans ses catéchèses du mercredi.*

La connaissance des Pères de l'Église et de leurs écrits s'appelle la patristique. - Leurs écrits ont été recensés dans la "Patrologie" dont la plus importante est celle des 161 volumes édités par le P. Jacques-Paul Migne (1857-1866).

PERSONNE
voir pour les sens doctrinaux et théologiques : Énergie* - Essence* - Hypostase*.


PRIMAUTÉ D'HONNEUR
Autorité suprême, mais sans juridiction universelle. Pour les Églises dites des "sept conciles", une primauté d'honneur est reconnue au patriarche oecuménique de Constantinople, conformément au canon du concile de Chalcédoine (451) ainsi qu'un certain rôle d'initiative et de présidence dans l'ensemble de l'Eglise orthodoxe byzantine.

La nature de cette autorité sur l'Église universelle est une des questions discutées qui sépare l'Église Romaine des Églises orthodoxes et orientales.


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