Infocatho - Les saints fêtés du jeudi 6 au jeudi 13 janvier 2005.


Jeudi 6 janvier
SAINT ANDRE CORSINI (+ 1373)


Aprs une jeunesse passŽe dans le libertinage et la frivolitŽ la plus dŽvoyŽe, il changea courageusement de conduite. EntrŽ chez les Pres Carmes, il voulut expier ses fautes par la rigueur de sa vie et lÕintensitŽ de son amour pour JŽsus-Christ. Devenu plus tard prieur du couvent de Florence en Toscane, puis Žvque de Fiesole, il ne rel‰cha rien de sa vie pŽnitente et laissa ˆ sa mort la rŽputation de thaumaturge.

Ē CÕest le moment de rena”tre. Renaissons donc par la vertu dÕen haut. Le moment est venu de se renouveler, retrouvons donc le premier Adam. Ne restons pas ce que nous sommes, mais redevenons ce que nous ŽtionsÉQuittons les tŽnbres, allons vers la lumire. Asini nous devenons nous-mmes lumire parfaite et enfants de lumire. Č ( Saint GrŽgoire de Nazianze -  HomŽlie pour lÕEpiphanie)
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Vendredi 7 janvier
LA THƒOPHANIE DU SEIGNEUR


En ce jour, les Eglises dÕOrient cŽlbrent la Sainte ThŽophanie, au jour de son Baptme dans le Jourdain lorsquÕežt lieu la manifestation de la divinitŽ du Christ et la premire claire rŽvŽlation du Mystre de la Sainte TrinitŽ. Le Pre et le Saint-Esprit rendirent alors tŽmoignage que JŽsus est vraiment le Fils Unique de Dieu, consubstantiel au Pre, Verbe IncarnŽ pour notre salut, Sauveur annoncŽ par les Prophtes et quÕen sa Personne la DivinitŽ sÕest unie sans mŽlange ˆ notre humanitŽ et lÕa faite resplendir de sa Gloire. On fte Tiphaine, en ce jour.
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Samedi 8 janvier
SAINT LUCIEN DE BEAUVAIS (+ 300)


On pense quÕil fut lÕun des prtres romains qui vinrent ŽvangŽliser la Gaule au dŽbut du troisime sicle et qui donnrent leur vie pour le Christ. Saint Lucien ŽvangŽlisa la rŽgion de Beauvais et si grande fut son action quÕelle permit ˆ la lŽgende de la rendre plus vivante.

Ē Les oreilles du peuple sont plus saintes que le cĻur des Žvques. Č (Saint Hilaire de Poitiers Š Lettre contre Auxence)
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Dimanche 9 janvier
BIENHEUREUSE ALIX LECLERC (+ 1622)


Sa famille qui habitait Remirement dans les Vosges, Žtait riche; Alix Žtait belle; elle aimait la vie, la danse et les danseurs. Et puis un jour, elle se convertit. Elle avait vingt et un ans. Sous la direction spirituelle de saint Pierre Fourier, elle se donna ˆ lՎducation des jeunes filles en fondant les "chanoinesse de Notre-Dame". Sa vie est faite de simplicitŽ, de prire et de respect de la gr‰ce de Dieu en chaque jeune dont elle recevait la charge Žducative.

Ē En recevant de Dieu lÕordre dÕaimer, nous avons reu, ds lÕorigine, lÕaptitude ˆ lÕaimer. Cela ne nous est pas dŽmontrŽ par des arguments extŽrieurs. Chacun peut lÕapprendre par lui-mme et en lui-mme. Nous dŽsirons par nature ce qui est bin, ce qui est beau, bien que la mme chose nÕapparaisse pas bonne et belle ˆ celui-ci et ˆ celui-lˆ. Č (Saint Basile - dans le Livre des heures de ce jour)
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Lundi 10 janvier
SAINT GREGOIRE DE NYSSE (+ 394)


LÕEglise accueille dans ses martyrologes (livre des tŽmoins, en grec "marturos") et dans ses synaxaires (en grec "sunaxis" assemblŽe autour dÕune personne) sa grand-mre, ses deux parents et cinq de ses frres et soeurs. Pourtant, il ne commenait pas dans cette voie. CÕest un intellectuel passionnŽ de rhŽtorique qui enseigne la philosophie. Son Žpouse lÕadore et cÕest rŽciproque. Quand son grand frre, saint Basile de CŽsarŽe, le consacre Žvque de Nysse, une petite bourgade rurale de Cappadoce, cet intectuel le ressent comme un exil, mais il lÕaccepte par devoir dans un monde si peu chrŽtien. Il se heurte ˆ lÕempereur qui soutient lÕarianisme et qui lÕexile. Il reviendra dans son diocse ˆ la mort de Valens et se fera le champion de la foi en la TrinitŽ. Il sera lÕun des principaux artisans de la victoire de lÕorthodoxie au concile de Constantinople en 381. Saint GrŽgoire de Nysse est sans aucun doute lÕun des plus grands thŽologiens spŽculatifs, dÕune ouverture dÕesprit rarement ŽgalŽe. Ce ma”tre de la thŽologie contemplative par ses grands traitŽs spirituels, est en mme temps un pasteur et un catŽchte soucieux de se faire comprendre par tous.

Ē Celui qui monte ne sÕarrte jamais, allant de commencement en commencement, et le commencement des biens toujours plus grands nÕa jamais de fin. Jmais le dŽsir de celui qui progresse ne sÕen tient au bien dŽjˆ connu. Un autre dŽsir, plus intense, puis un autre, encore plus profond, par la suite, poussent lՉme qui sՎlve sans cesse sur la route de lÕinfini, par des biens toujours supŽrieurs. Č (Saint GrŽgoire de Nysse - HomŽlie 8)
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Mardi 11 janvier
SAINT PAULIN DÕAQUILEE (+ 804)


On ignore son pays dÕorigine. Il passa pour tre lÕun des hommes les plus savants de son Žpoque, Žcrivant aussi bien en prose quÕen vers. Alcuin le considŽrait comme son ma”tre et lÕempereur Charlemagne lÕappela ˆ sa cour pour en faire lÕun de ses conseillers en matire religieuse. CÕest lui qui le fit nommer Žvque dÕAquilŽe, dans le Frioul italien. Selon ses contemporains, il fut "la lumire de la chrŽtientŽ" sans pour autant nŽgliger le soin de son propre diocse. Il fut lÕun des grands dŽfenseurs du ŅFilioqueÓ ajoutŽ dans le texte latin du Concile de NicŽe. Il ŽvangŽlisa les Avars et les Slovnes.

Ē Le Verbe trs saint du Pre, tout-puissant et absolument parfait, se rŽpand en toutes choses. Il dŽploie partout sa puissance. Il Žclaire toutes choses, visibles et invisibles. Il les contient en lui et les rassemble en lui. Il nÕen laisse aucune en dehors de sa puissance, mais il donne vie et protection ˆ toutes choses, en tout lieu, ˆ chacune en particulier et ˆ toutes ensembles. Č (Saint Athanase Š dans le Livre des heures de ce jour)
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Mercredi 12 janvier
SAINTE MARGUERITE BOURGEOYS (+ 1700)


Fille dÕun commerant champenois de Troyes, elle partit avec les ŽmigrŽs franais qui allait dans la Nouvelle France, ˆ Ville Marie, au QuŽbec et qui devint la ville de MontrŽal. Elle fut la premire institutrice la•que du Canada franais. Puis elle fonda un ordre de religieuses, la CongrŽgation de Notre-Dame, pour lՎducation des jeunes filles. Ces religieuses nÕavaient ni voeux perpŽtuels ni cl™ture. Il leur fallut attendre vingt ans lÕapprobation de lՎvque. Elle souffrit dՐtre en avance sur son temps, intelligente en voulant faire du neuf. Elle fut mme calomniŽe par plusieurs de ses soeurs qui troublrent gravement le nouvel Institut. Elle consacra les sept dernires annŽes de sa vie ˆ la prire.

ĒAu milieu de mon abattement, je nÕai jamais perdu confiance en la bontŽ de ma cŽleste Mre ni en la divine MisŽricorde. Quand bien mme je me verrais avec un pied en enfer, jÕespŽrerais encore en JŽsus et Marie. Č (Sainte Marguerite Bourgeoys - RŽplique ˆ une sĻur)
Ē Sans sÕarrter ˆ la couleur de la peau ni aux origines raciales et sociales des petits Indiens, elle leur vouait le mme amour quÕaux enfants des colons. Plus tard Marguerite comptera des filles dÕIroquois parmi ses religieuses. Č (Pie XII - lors de la bŽatification. 1950)
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Jeudi 13 janvier
SAINT HILAIRE DE POITIERS (+ 368)


ƒvque et Docteur de lÕEglise. NŽ dans une noble et riche famille pa•enne dÕAquitaine, ce jeune homme Žtait douŽ pour les Žtudes, mais la question du sens de la vie le tourmentait. O se trouve le bonheur pour lÕhomme ? A quoi sert dÕexister si lÕon doit mourir ? Y a-t-il un dieu ? DŽu dansses lectures, il dŽcouvre un jour ce passage de la Bible "Je suis celui qui est." et sÕenthousiasme. Mais la mort reste une idŽe insupportable. Il trouvera le plein rassassiement de sa faim spirituelle dans lÕEvangile de saint Jean, lՎvangile de lÕIncarnation et de la RŽsurrection. A trente ans, il demande le baptme. Son envergure le dŽsigne ˆ lÕattention des fidles. Il est Žlu Žvque de Poitiers, rencontre saint Athanas dÕAlexandrie, alors en exil en Gaule ˆ cause de lÕhŽrŽsie arienne. Combattant ˆ son tour cette hŽrŽsie, il est exilŽ en Phrygie et dŽcouvre la thŽologie grecque. De retour en Gaule, il fera triompher ˆ la fois lÕorthodoxie et la paix religieuse. En accueillant saint Martin, pour fonder le monastre de LigugŽ, il favorisa lÕinstauration du monachisme en Gaule et l'ŽvangŽlisation des campagnes. Dans son magistral "TraitŽ de la TrinitŽ", il a le premier fait entrer, dans la langue latine, les subtilitŽs et les dŽlicatesse de la langue grecque. De tous les Pres Latins, il est celui dont la pensŽe est la plus proche des Pres Grecs.

Ē Je tÕen prie, conserve intacte la ferveur de ma foi et, jusquՈ mon dernier souffle, donne-moi de conformer ma voix ˆ ma conviction profonde. Oui, que je garde toujours ce que jÕai affirmŽ dans le symbole proclamŽ lors de ma nouvelle naissance, lorsque jÕai ŽtŽbaptisŽ dans le Pre, le Fils et lÕEsprit-Saint ! Č (Saint Hilaire - TraitŽ de la TrinitŽ III.57)
Ē Comme je cherchais en quoi consistait le bonheur humain, je ne le dŽcouvris quÕen deux Žtats : le repos et lÕopulence. Mon esprit conut une vive ardeur ˆ conna”tre ce Dieu ˆ qui il se devait totalement, en la bontŽ et la richesse duquel il puisse reposer. Č (Saint Hilaire - TraitŽ de la TrinitŽ I. 1)
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