Cette
rubrique a été ouverte à la demande de nombreuses
personnes qui cherchent à être renseignées soit sur
la situation des campagnes soit sur les organismes qui demandent l'annulation
ou la réduction de la dette des pays du Sud.
Pour
les adresses des O.N.G.
Le
déroulement de la rencontre du G8
http://www.genoa-g8.it
16 juillet : De toutes parts, l'Eglise précise
sa pensée.
9 juillet : Pour une globalisation alternative
8 juillet : L'appel du pape Jean Paul II
7 juillet : Manifeste de 60 organisations italiennes
25 mai : Vie religieuse et globalisation
4 avril : Un appel des évêques du Canada
16
juillet :
De toutes parts, l'Eglise précise sa pensée.
Mgr
Howie Severino, des Philippines, a déclaré à l'agence vaticane Fides
: " Malheureusement la parole a été accaparée par le monde des multinationales,
et, dans les moyens d'information, elle est identifiée presque exclusivement
au mouvement de plus en plus rapide des capitaux autour du globe. Mais
la globalisation peut aussi être comprise comme le caractère même de
cette liaison intime de plus en plus grande des individus et de leurs
organisations, comme les organisations non gouvernementales (ONG), les
clans, les groupes d'intérêts spéciaux, parmi d'autres, comme résultat
essentiellement d'Internet, et le mouvement plus libre des gens sur
le globe ".
Dans son discours du 2 juillet dernier à l'Assemblée des Supérieur Majeurs
des Religieux des Philippines, Mgr Orlando Quevedo, Archevêque de Cotabato
et Président de la Conférence Episcopale des Philippines, a fait remarquer
que la globalisation, avec sa culture globale matérialiste et individualiste,
érodait les valeurs civiques et religieuses des Philippins. Elle a entraîné
également de nouvelles formes d'oppression des pauvres. " La globalisation
économique a eu pour résultat un nombre croissant de pauvres, et le
fossé ne cesse de s'accroître entre les riches et les pauvres. Et à
son tour, la pauvreté croissante a fait grandir aussi le nombre des
vices, mais aussi des crimes contre la vie et contre la propriété ".
A la question qui leur était posée de donner un commentaire sur la globalisation,
plusieurs Supérieurs de différentes Congrégations Religieuses reconnurent
que avec le " rétrécissement du monde ", c'était inévitable. Comme l'a
déclaré le Saint-Père, la globalisation ne devrait pas marginaliser,
elle devrait aller en faveur de la solidarité avec les pauvres, déclara
Mgr Hernando Coronel, de Manille. Il rappela une réunion avec Mgr Quevedo,
avec Mme Gloria Macapagel-Arroyo, alors Vice-présidente du Pays, au
mois de novembre de l'an dernier ; Mgr Quevedo y a avait souligné la
position de l'Eglise en disant : " Et les pauvres, qu'en faisons-nous
? ".
Mme Arroyo, quand elle était sénateur, était très occupée faire passe
la globalisation libérale, comme plan économique à long terme pour le
pays, au milieu des protestations des sociétés civiles concernées et
des économistes. Alors que le gouvernement avait promis de protéger
les agriculteurs, les pêcheurs et les secteurs pauvres de la société,
au lieu de cela, le marché fut ouvert à des produits et denrées, comme
les fruits, d'autres denrées alimentaires de base et des produits domestiques,
provenant de pays étrangers, à des prix plus bas.
En 1998, peu après la crise économique asiatique, les Evêques publièrent
leur Exhortation sur l'Economie : " Actuellement, disaient-ils, la ligne
d'orientation de la globalisation semble être un pur capitalisme de
laissez-faire " avec son principe de base, plutôt déterministe, selon
lequel les forces de marché, si elles sont laissées à elles-mêmes, travailleront
automatiquement pour le bien de l'humanité. Dans la pratique, la conséquence
concrète et les résultats sont un renversement de l'ordre éthique de
la réalité, l'assujettissement et la subordination de la personne humaine
aux forces et aux objectifs de marché ". Les Evêques dénonçaient cela,
" à la lumière de la Doctrine sociale de l'Eglise ".
Les Evêques ont également insisté sur la nécessité " de donner à l'économie
et au développement un visage humain " ; on devrait assurer et développer
une protection pour les groupes vulnérables, un investissement croissant
en faveur du développement humain, en faveur du développement rural,
et la sécurité dans le domaine de l'alimentation ; la mise en oeuvre
de la Grande Charte de 1995 pour les Philippins d'outre-mer ; la réduction,
voire même l'annulation des dettes internationales. Ils poussèrent le
gouvernement à revoir et à examiner le modèle actuel de développement,
et en particulier la politique économique sur la libéralisation, et
les rapports avec l'Organisation Mondiale du Commerce, avec les Fonds
Monétaire International et avec la Banque Mondiale. (source
: agence fides)
9 au 13 juillet 2001
Pour une globalisation alternative.
Les Jésuites de la pastorale indigène de l'Amérique Latine en discutent
du 9 au 13 juillet avec un représentant de la Banque Mondiale.
"Les peuples indigènes à l'époque de la globalisation": tel est le thème
de cette rencontre qui réunit dans les Andes péruviennes 35 Jésuites
venus des pays de l'Amérique Centrale, de la Colombie, du Pérou, du
Chili, de la Bolivie, avec le directeur du Secrétariat social de la
Compagnie.
La rencontre fait suite aux deux rencontres préparatoires qui se sont
tenues ces derniers mois en Bolivie et au Venezuela, et qui ont été
consacrées aux religieux qui accomplissent un travail pastoral avec
les groupes indigènes de l'Amazonie.
Selon le père Xavier Albo, SJ, Coordinateur de la pastorale indigène
en Amérique Latine, la première partie de la réunion sera consacrée
à l'examen de l'impact de la globalisation sur la vie quotidienne et
sur les cultures indigènes.
La globalisation, observe le père Albo, est un phénomène "plein de menaces,
mais d'opportunités aussi", il s'agit donc d'engendrer une "globalisation
alternative qui naît du bas, en prenant comme point de départ les liens
existant entre les réalités locales".
En outre, au cours de la première journée, un représentant de la Banque
Mondiale participera aux travaux, en vue d'un échange d'idées, et pour
faire connaître la réalité indigène à cette institution internationale
et établir ainsi le dialogue.
Pour
plus d'informations : Agence
VID
8 juillet 2001 - Appel
du pape Jean Paul II à l'occasion du G8
à Gênes
Devant
la foule de fidèles réunis devant la Basilique, le pape a évoqué le
prochain sommet du G8 à Gênes, en demandant à Dieu que ce rassemblement
se déroule, "dans un esprit de concorde et de sérénité". "Rendez cette
terre plus habitable pour tous !" "Aujourd'hui, a affirmé Jean Paul
II, mes pensées vont vers les participants à la rencontre nationale
de diverses associations catholiques qui se déroule en ce moment à Gênes,
en vue de la réunion des chefs d'Etats et de gouvernements".
Pour le pape, ces personnes ont entendu son appel lancé l'année dernière
à Tor Vergata, lors des JMJ, les Journées Mondiales de la Jeunesse,
"Efforcez-vous avec énergie, de rendre cette terre plus habitable
pour tous !" "La foi, a-t-il poursuivi, ne peut laisser le chrétien
indifférent en face de ces questions d'importance mondiale. Elle interpelle
les responsables de la politique et de l'économie en demandant à ce
que l'actuel processus de mondialisation soit fortement gouverné par
la recherche du bien commun pour les citoyens du monde entier, sur la
base des exigences irréductibles de la justice et de la solidarité".
Le pape a, par ailleurs, encouragé les chrétiens a avoir "une connaissance
approfondie de la doctrine sociale de l'Eglise". Jean Paul II s'est
ensuite adressé aux "peuples plus riches et technologiquement avancés"
qui, "doivent savoir écouter le cri de tant de peuples pauvres du monde".
"Ces derniers, a-t-il ajouté, ne font que demander leur droit sacro-saint".
Aux responsables des gouvernements qui se réuniront à Gênes, le pape
a ensuite affirmé que "l'Eglise se joindra aux personnes de bonne volonté
pour garantir que dans ce processus, puisse vaincre l'humanité entière".
Pour plus d'informations : Service
de presse du Vatican
7
juillet 2001 - Manifeste de 60 organisations italiennes
sur la globalisation.
Le monde catholique italien s'est mobilisé le samedi 7 et
le dimanche 8 juillet, à Gênes, pour réclamer une mondialisation à visage
humain, deux semaines avant le sommet du G 8.
60 associations catholiques italiennes, appuyées par les missionnaires,
ont adressé au G8 un appel réclamant un "gouvernement de la mondialisation",
afin que les nouvelles règles du développement économique soient "pour
l´homme", à l´occasion du sommet qui réunira à Gênes du 20 au 22 juillet
les dirigeants des sept pays les plus industrialisés et de la Russie.
La date fixée en avance de la réunion du G8 veut que cette
manifestation alternative, ne soit pas entraînée dans de
violents incidents comme ceux qui ont eu lieu lors de la conférence
de l´Organisation mondiale du commerce, en décembre 1999, à Seattle
(Etats-Unis).
"Nous n´avons rien contre le peuple de Seattle. Au contraire. Mais nous
ne voulions et ne pouvions pas courir le risque d´être entraînés dans
une dégénération violente". Le manifeste a été élaboré par un groupe
de travail formé de 25 jeunes de différents mouvements de jeunes catholiques.
Il sera diffusé et placardé à Gênes, deux semaines avant l´inauguration
de la réunion du G8, avec la participation annoncée de milliers de jeunes
catholiques italiens.
"Nous voulons, à travers ce manifeste, souligner le rôle joué par
les jeunes, qui ont élaboré le document et qui seront eux-mêmes les
protagonistes de l´avenir".
Pour plus d'informations : Agence
VID
25
mai 2001 - Vie religieuse et globalisation.
AUX RESPONSABLES DE NOS CONGRÉGATIONS,
SOCIÉTÉS ET INSTITUTS
Nous, les 43 participants à l'atelier "Vie religieuse et globalisation",
représentant 24 Congrégations, Sociétés, Instituts internationaux et
laïcs associés, nous avons réfléchi ensemble, au rôle des instituts
religieux aujourd'hui dans les forums des Nations Unies et autres institutions
internationales comme la Banque Mondiale, Le Fonds Monétaire International
et l'Organisation Mondiale du Commerce, de même que dans nos propres
gouvernements nationaux, pour tout ce qui touche les problèmes de la
Globalisation.
... 1. La globalisation économique collective est un phénomène qui permet
d'accumuler au profit de quelques-uns tous les avantages que procure
la richesse, de développer la communication rapide et les nouvelles
technologies pour le monde des affaires.Ses bénéfices sont confisqués
par une petite minorité tandis que la majorité, appauvrie, s'enfoncent
encore plus dans la pauvreté et dans l'exclusion. Nous sommes invités
à des efforts communs sur le plan international, national et local pour
que la globalisation se soucie de la solidarité, de l'équité, de l'entraide
et du rejet des exclusives.
... 3. Une présence Religieuse est d'une très grande importance aux
Nations Unies, dans d'autres organisations mondiales et dans nos propres
gouvernements pour véhiculer une éthique chrétienne et une dimension
spirituelle dans leurs délibérations,dans l'optique des pauvres et des
exclus. Ces institutions sont de nouveaux champs d'évangélisation.
... 5. Comme religieux , nous avons un rôle spécial à jouer dans les
changements justifiés par les besoins et la perspective des pays à la
base, pour faire entendre la voix des sans voix dans les forums sur
les décisions de la globalisation et pour permettre à ces pays de participer
eux-mêmes au processus de changements;
...6.Comme religieux, nous sommes appelés à nous engager dans la promotion
et le développement d'alternatives aux modèles actuels de la globalisation
économique et culturelle qui dominent. C'est particulièrement crucial
pour l'action de nos membres qui travaillent au niveau local.
... Que chacun de nos instituts considère comment il va participer à
une structure d'ONG auprès des Nations Unies. Voici quelques suggestions:
soit en devenant une ONG accréditée auprès du Département d'Information
Publique ou/et avec statut consultatif auprès du Conseil Economique
et Social, soit en prenant part aux activités d'autres instituts religieux
déjà accrédités.
... Que nous nous engagions à donner aux organisations locales des possibilités
de plus grande participation aux ONG accréditées auprès de l'ONU , surtout
dans l'hémisphère Sud. Par exemple, nous pourrions, par un soutien financier,
permettre aux organisations locales de se regrouper et d'être capables
de parler en leur propre nom.
... au sommet économique du G8 à Gênes en juillet 2001,
... à la Conférence de l'ONU sur le Financement et le Développement
à Monterrey, Mexique, en mars 2002.
Pour
plus d'informations : Agence
VID
4 avril 2001 - Les évêques du Canada
s'adressent aux participants du Sommet des Amériques.
Libre-marché et dette des
pays pauvres
... 15. Quant aux nations pauvres, elles n'ont pas encore véritablement
bénéficié de réduction ou d'annulation de leur dette extérieure en dépit
des demandes répétées en ce sens, demandes toujours assorties de garanties
assurant que l'argent ainsi économisé soit utilisé pour l'éducation
et la santé des peuples, par exemple. Comment penser qu'un marché supposément
libre entre les pays d'Amérique puisse exister quand de nombreuses nations
pauvres sont toujours écrasées par le poids de leur dette extérieure?
On peut difficilement entrevoir l'intégration harmonieuse, sur le plan
économique comme dans les autres dimensions, des pays de l'hémisphère,
quand les plus nombreux sont déstabilisés par une dette qui grève leur
budget et les empêche, dans les faits, d'être sur un pied d'égalité
avec les pays riches et de jouir d'une liberté réelle leur permettant
de participer pleinement à cette intégration.
... 16. C'est dans la perspective d'une plus grande justice entre les
peuples, que les évêques catholiques du Canada « sont intervenus en
faveur de la pétition de l'Initiative oecuménique canadienne pour le
Jubilé visant l'annulation de la dette internationale des pays du Sud.
» De plus, nous croyons sincèrement que l'appui à l'intégration économique
continentale serait accueilli favorablement si les accords qui y conduisent
garantissaient sérieusement l'équité économique, la protection accrue
de l'environnement et une participation adéquate des femmes dans la
conduite de l'économie et de la société en général.
texte intégral : Conférence
des évêques du Canada
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