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Glossaire et index thématique
Assemblée spéciale pour le Moyen Orient
du 10 au 24 octobre 2010 à Rome

 
 
A - B    

ADOPTIONISME
Doctrine chrétienne de la fin du IIème siècle professant que le Christ n'est pas le fils de Dieu de toute éternité; il le devient lors de son baptême au cours duquel il est adopté par Dieu. Doctrine condamnée comme hérésie au VIIIème siècle.

AMHARIQUE
Langue sémitique parlée en Éthiopie par une grande partie de la population.

ANAMNÈSE
"Retour sur un événement du passé". Durant la liturgie: prière qui, durant la célébration de l'Eucharistie, fait mémoire de la Passion, de la Résurrection et de l'Ascension du Christ. Elle correspond à la demande du Christ :" Faites ceci en mémoire de moi.".

ANAPHORE
Terme grec "élever", d'où l'idée d'offrande. Terme employé pour désigner dans la liturgie chrétienne antique la prière eucharistique et, actuellement, pour désigner les liturgies eucharistiques orientales -Elle correspond à l'offertoire du "canon de la messe" dans la liturgie latine où elle précède l'anamnèse.

L'une des plus anciennes est "l'anaphore des apôtres Addaï et Mari" qui date du IIIème siècle, et qui est toujours en usage dans certaines Eglises orientales, notamment l'Eglise assyrienne d'Orient.

APOCRYPHE
Écrit religieux d'origine juive ou chrétienne, dont l'authenticité historique est douteuse, en raison de l'auteur, inconnu souvent, et du genre de cet écrit. La tradition dont ils sont les témoins n'est pas négligeable.

ARAMÉEN
Langue sémitique écrite jusqu'au VIIème siècle ap. JC. - Langue usuelle de la Palestine au temps de Jésus qui parlait en araméen - Les araméens peuplaient la Mésopotamie du Nord, la Syrie et une partie du Liban.

Les Araméens modernes s'identifient également comme syriaques, assyriens ou assyro-chaldéens. Depuis le début du XXème siècle, des communautés araméenns se sont installées en Amérique ou en Australie.

ARCHEVÊQUE
Évêque placé à la tête d'une province ecclésiastique, ayant une certaine primauté de juridiction sur les évêques de cette province.

ARCHIMANDRITE
Supérieur de monastère (abbé en Occident, higoumène en Orient) dans les Églises byzantines à qui l'évêque a confié la supervision de plusieurs monastères ou groupements monastiques. Il est devenu actuellement un titre honorifique conféré à certains moines-prêtres qui assument une charge importante dans un monastère, à la tête d'une paroisse ou dans l'administration d'une métropole. C'est la plus haute dignité avant d'accéder à l'épiscopat.

ARIANISME
Doctrine christologique développée par Arius* un théologien alexandrin, de l'École théologique d'Antioche*. Le principe fondamental de l'arianisme était que le Christ aurait été créé inférieur au Père, mais supérieur aux humains. Il établissait une nette distinction entre les trois Personnes de la Trinité. Pour lui, seul le Père étant éternel, le Fils n'était donc pas de même nature que lui et l'Esprit procéde du Père par le Fils.

L'évêque arien Ulfila (+ 383) ayant converti les Goths, l'arianisme s'installa en Occident à la faveur des invasions germaniques. La doctrine d'Arius fut condamnée comme hérétique en 325, au concile de Nicée.


AUTOCÉPHALIE

Se dit pour une Église orientale ou une Église byzantine non soumise à un patriarche. Chaque Église autocéphale est canoniquement indépendante des autres Eglises avec lesquelles elle demeure en communion eucharistique et sacramentelle.

Les Églises autocéphales ne se reconnaissent pas d'autre chef commun visible, que le Christ seul étant leur chef invisible.

Elles élisent leur propre "primat" et sont gouvernées synodalement, (cf: synode) sous la présidence d'un patriarche ou d'un métropolite. Chaque Église autocéphale règle elle-même l'ensemble de sa vie ecclésiale dans le cadre d'une foi, d'usages liturgiques et d'une discipline canonique qu'elle partage avec les Églises-soeurs.

Le patriarche de cette Église, son "Pape" (Église copte d'Égypte*) ou son "Catholicos" (Église apostolique arménienne, Église de Géorgie, Église assyrienne de l'Orient, Église malankare orthodoxe), est la seule autorité qui s'exerce.

Le nombre d'Eglises autocéphales, byzantines et orientales, s'élève à quinze actuellement.


ASCÈSE
Discipline volontaire de vie, ensemble d’exercices de corps et d'esprit, pratiqués en vue d’un perfectionnement spirituel. - Chaque tradition religieuse prescrit ses exercices, souvent autour du jeûne et de la prière, mais aussi la méditation, la mortification, et l'abstinence. - La pratique doit être assidue mais ne vise pas la performance. L'ascèse vise à atteindre un idéal religieux et spirituel élevé, - ascétisme.

AUTONOME
Églises qui ne sont pas complètement indépendantes, ne désignant pas leur primat mais dont les synodes peuvent décider de résolutions propres qui sont alors reconnues par le patriarche.
   
BÉATITUDE
Terme honorifique donné à certains patriarches et même à certains métropolites de haut rang.
   
BÊMA
En grec : sanctuaire; terme signifiant la zone liturgique, située à l'extrémité orientale du sanctuaireoù est placé l'autel dans les églises paléochrétiennes et actuellement encore dans des églises assyriennes. Le bêma est généralement surélevé par une plateforme. Son accès est réservé aux membres du clergé qui célèbrent la liturgie.
   
BOHAIRIQUE
Idiome parlé dans le nord de l'Égypte, particulièrement dans la province de Bohairah (d'où son nom), au sud-ouest d'Alexandrie et dans les monastères du désert. Lorsqu'au XIème siècle, le patriarche d'Alexandrie transféra sa résidence dans la ville du Caire, le bohairique devint rapidement la langue liturgique des Coptes dans toute l'Égypte.
   
BRIGANDAGE
Le "Brigandage d'Éphèse", nom communément donné par ses opposants, au second concile d'Éphèse, tenu dans cette ville du 8 au 22 août 449. Convoqué par l'empereur Théodose II pour régler le cas d'Eutychès. Les légats romains ne parvinrent pas à faire lire le tome (tomos), la lettre, adressé par le pape Léon Ier. Dioscore, le pape d'Alexandrie, excommunia le pape de Rome. Celui-ci ne reconnut pas les décisions du concile, et en excommunia à son tour tous les participants. La dispute ne fut tranchée qu'au concile de Chalcédoine* (351) qui annula les actes de ce second concile d'Éphèse.
   
BULLE
Lettre apostolique posant souvent un acte juridique d'intérêt général pour les fidèles. Parce qu'elle est authentifiée par le sceau du Pape (bulla, en latin), on lui donne ce nom.
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