Septembre : Le
patrimoine spirituel européen
Ce
qu'en pense le ministre français
Dans
le quotidien français "La Croix", il est fait écho
à ce qu'en pense Jean Jacques Aillagon, ministre de la Culture.
Nous en donnons ici quelques extraits pour vous inciter à vous
reporter à ce journal.
... Le ministre de la culture Jean-Jacques Aillagon avait souhaité placer
ces XXe journées du patrimoine, qui se dérouleront les 20 et 21 septembre
prochains, sous le thème du patrimoine religieux. Or le terme : « Religieux
» fut jugé trop restrictif, et sujet à polémique. Le projet final parle
donc de journées du patrimoine « spirituel », avec une définition extrêmement
large, si l’on s’en tient au dossier de presse du ministère : « Les
grands courants de la pensée religieuse, philosophique et morale » et
finalement « la création artistique, […] qu’elle soit sacrée ou qu’elle
invite à se pencher sur les grands problèmes de l’homme »… « Une cécité
à l’égard du patrimoine religieux »
Cependant, devant les journalistes, le ministre a tenu à recadrer le
thème. « La définition religieuse du patrimoine spirituel est prépondérante,
précise-t-il d’emblée. Il est évident que le patrimoine issu de l’aventure
spirituelle du catholicisme tient une place très importante dans cet
ensemble », poursuit-il, tout en soulignant la curiosité qu’il fallait
aussi avoir pour « les autres traditions religieuses parfois très anciennement
ancrées dans notre pays, juive, musulmane, et aussi bouddhiste ».
Dans l’esprit du ministre, ces journées doivent être l’occasion d’offrir
à l’ensemble des concitoyens « des clés » pour appréhender les édifices
religieux. Jean-Jacques Aillagon s’étonne ainsi de « l’attitude paradoxale
de nos concitoyens vis-à-vis de ce patrimoine religieux : les lieux
de culte sont très présents dans le paysage de notre pays. Mais ils
restent souvent méconnus, voire inconnus ».
À qui la faute ? Le ministre dénonce « la dégradation de la culture
religieuse », d’où résulte, chez de nombreux Français, une « cécité
à l’égard du patrimoine religieux, une incapacité à le lire ». Les XXe
journées du patrimoine s’inscrivent donc directement dans la problématique
soulevée par le rapport Debray, sur la nécessité de proposer aux Français
une éducation au fait religieux, en dehors de toute approche confessionnelle.
Elles font suite, aussi, à la création, par le même ministre, d’un comité
du patrimoine cultuel, auquel participent des représentants des religions.
« La question de la reconstitution de la culture de la religion est
un véritable sujet de civilisation, de culture, et de société, n’hésite
pas à dire le ministre. Il est de l’intérêt de tous que ce patrimoine
soit accessible et lisible par chacun, quelle que soit sa tradition
religieuse. » Sinon, ces lieux vont devenir « des livres illisibles,
des signes incompréhensibles », s’inquiète- t-il.
Jean-Jacques Aillagon réfute d’avance les arguments qui pourraient l’accuser
d’outrepasser la neutralité de l’État : « La République, fidèle au principe
de la laïcité, doit s’interroger sur sa part de responsabilité dans
la diffusion de la culture religieuse », explique-t-il. L’enjeu n’est
pas seulement culturel. Il est aussi politique, alors que « se pose
plus particulièrement dans le pays la question de la tolérance entre
communautés, et de la reconnaissance de l’autre ».
Autres documents :
- Valeurs et principes
de l'édification de l'Europe - Le point de vue orthodoxe.
- Le patrimoine culturel des deux Europes.
- Les héritages d'une histoire commune
- Jean Boissonnat.
- Peut-on nier l'héritage religieux
de l'Europe ? - Mgr Hippolyte Simon.
- Ecclesia in Europa - Jean Paul II
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